Chaque année, de nombreuses confréries du Grand-Est se retrouvent afin de partager et faire connaître leurs rites et traditions et d'introniser les nouveaux membres par une initiation digne de ce nom. Nos documentalistes ont retrouvé, dans nos archives à l'INA, certaines des plus originales.
Le saviez-vous ? Dans le Grand Est, il existe une cinquantaine de confréries, toutes plus originales voire improbables les unes que les autres.
Mais elles ont le plus souvent un objectif identique: mettre en valeur les produits du terroir, parfois même en faisant découvrir leur ville pour certaine.
Ces confréries veulent avant tout faire revivre les traditions locales, transmettre leur expérience et leur savoir.
Et certaines sont là depuis très longtemps.
Les Taste-Andouilles du Val d'Ajol
Créée en 1965, cette confrérie située dans les Vosges tient beaucoup à ses andouilles. Chaque 3e lundi du mois de février, toute la confrérie défile dans les rues du Val d'Ajol, guidée par le Grand Dépendeur, avant de se retrouver pour un repas très convivial.Et c'est une grande confrérie que voilà ! Chaque année, une cinquantaine de nouveaux intronisés rentrent dans la famille.
Les Taste-Cuisses de Grenouilles de Vittel
Présente également dans les Vosges, cette confrérie créée en 1986 met la main à la pâte pour promouvoir la foire aux grenouilles très répandue dans la région.Chaque année, elle accueille des milliers de visiteurs.
Lors de cette foire, les confréries amies et celle de Vittel, défilent dans les rues de la cité thermale.
Un rassemblement là aussi suivi d'un pot de l'amitié.
La Confrérie des Gaubregueux, gousteurs de teste de veau de Rambervillers
Jamais deux sans trois, cette confrérie, également Vosgienne (mais il y en a bien plus encore dans ce département), fête depuis 51 ans, en avril, la bonne tête de veau.La tête de veau, se fait dans la marmite. Qu'est-ce qu'il y a de meilleur qu'une bonne tête de veau ?
Comme toute foire, elle propose un défilé auquel se joignent de nombreuses autres confréries à celle de Rambervillers. Il est bien sûr, comme le veut la tradition, suivi d'une intronisation des nouveaux membres et d'un repas très chaleureux. On y retrouve également un nombre considérable de commerçants locaux et même venus d'ailleurs.
Les Compagnons d'honneur de la Confrérie de la Madeleine de Commercy
La succulente madeleine de Commercy la Meusienne a elle aussi sa foire! elle se déroule au mois de juillet, et ce, depuis 55 ans.Cette confrérie a un rôle très important de conservation et protection de "la véritable Madeleine de Commercy".
Petit focus capillotracté
A Ambonnay dans la Marne, on ne coupe pas les cheveux en quatre: quand on accueille la confrérie des chauves de France, ce n'est pas sur le fil du rasoir.Chauve qui peut.
Car en plus de ces confréries régionales du Grand Est, il en existe à l'échelle du territoire national. Ainsi la confrérie nationale des chauves de France (CNCF) créée en 1957. Et qui tint chapitre dans la commune marnaise en 1976
Robert Guegan, un coiffeur chauve, a eu la brillante idée de fonder cette confrérie afin que chaque personne puisse s'accepter et se retrouver parmi des coreligionnaires. Cette association veut permettre à chaque individu de vivre sa calvitie sereinement, sans complexe.Quoi qu'il arrive, le chauve sourit.
Lors de l'intronisation, chaque nouveau membre doit, en touchant une boule (symbole même du crâne chauve) avec la main droite, jurer qu'il ne fera rien pour empêcher sa calvitie de luire ou qu'il ne fera rien pour la cacher. Un membre de la CNCF doit en être fier !Ah, quel bonheur d'être chauve !