Plusieurs vols sur des tombes ont été recensés ces derniers jours dans des cimetières en Meurthe-et-Moselle et en Moselle. Ce sont les lettres et autres pièces en laiton qui intéressent les voleurs. Plus d'une vingtaine de cimetières ont été vandalisés selon les gendarmes.
En ce mois de novembre 2024, c’est le laiton qui intéresse les voleurs. Les gendarmes sont confrontés à une série de vols dans les cimetières en Meurthe-et-Moselle et en Moselle, notamment dans les secteurs de Nomeny, Château-Salins ou encore Champenoux.
On a atteint 20 à 25 cimetières sur le département
Gendarmerie de Meurthe-et-Moselle
L’objet des convoitises, ce sont des plaques de marbre avec des inscriptions, réalisées souvent avec des lettres en laiton. Des messages des familles, du type "à notre Papa". Le support est dévissé de la pierre tombale et emporté.
"À chaque fois, ce sont entre 10 et 30 tombes, qui sont vandalisées", nous explique la gendarmerie, contactée par téléphone. "Les cimetières sont loin des habitations et donc loin de tout témoin. Souvent, les délinquants choisissent un endroit proche d’une route départementale, histoire de prendre la fuite rapidement", conclut la source officielle.
Ces actes de vandalisme sur les lieux sacrés provoquent une grande émotion auprès des familles.
"Les gens sont attristés, désabusés, émus. Ils ne comprennent pas qu'on puisse piller une sépulture", explique Franck Diedler, maire (SE) de Mazerulles, en Meurthe-et-Moselle.
Ce sont des objets qui évoquent la vie de la personne
Franck Diedler, maire (SE) de Mazerulles
Le cimetière de la commune a subi des vols dans la nuit de mercredi 6 au jeudi 7 novembre 2024. Un tiers des tombes étaient vandalisées, soit 25 sépultures.
"On a pris des photos et on a répertorié toutes les concessions. On a trouvé la quasi-totalité des propriétaires", ajoute le maire de la commune. Les familles peuvent contacter la mairie au 06 18 11 53 54 pour plus de renseignement.
Les gendarmes s'interrogent sur la raison de ces vols car le laiton n’est pas le métal le plus cher du marché. Il est vendu autour de 2000 euros la tonne. Les gendarmes mènent plusieurs enquêtes.
La vigilance est renforcée. Les maires des communes dans les départements concernés sont prévenus ainsi que les professionnels de rachat de métaux du secteur.