Vous vous sentez un peu à l’étroit pendant ce confinement ? Sciences en lumière vous propose un voyage intersidéral avec son dernier podcast de vulgarisation scientifique. 15 minutes pour comprendre facilement la formation du Système solaire.
Sciences en lumière c’est une projet conjoint du CNRS et de l’Université de Lorraine. Le but est de créer des liens entre les chercheurs et les citoyens.
Jusqu’ici, ils organisaient une soixantaine de projection-débats par an sur des sujets scientifiques (jusque dans les villages, les centres pénitentiaires, les EPHAD,…)
Véronique Bronner, sa coordinatrice, explique "ce qu’on veut c’est instaurer des débats entre chercheurs et citoyens de façon simple et décontractée. Ce n’est pas descendant. Souvent les scientifiques sont confrontés à des questions auxquelles ils n’avaient pas pensé et qui leur permettent de regarder leurs recherches autrement."
Mais avec la COVID, tout s’est arrêté. A la place, ils ont lancé depuis octobre 2020 des podcasts que vous pouvez écouter depuis chez vous.
Le premier traite de la maladie de Lyme. Le deuxième revient sur les origines du Système solaire.
Pour écouter les podcasts, cliquez ici.
Dans une époque où on surnage dans les infos qui arrivent dans tous les sens sur les réseaux sociaux, c’est essentiel de rapprocher les scientifiques des citoyens.
Le Système solaire, une "bizarrerie" dans l’espace
Cette semaine c’est Yves Marrocchi, le directeur adjoint du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques de Nancy, qui s’y colle. Le CRPG est un laboratoire de référence pour la géologie fondamentale. Il reçoit des échantillons de toutes les missions spatiales (Appolo, missions russes, recherches sur la face cachée de la Lune, échantillons de comètes prélevés par la Nasa ou d’astéroïdes ramenés par les japonais)."Le reproche que l'on fait souvent aux chercheurs c'est d'être isolés dans leur tour d'ivoire. C'est important de vulgariser pour rendre des comptes aux public qui, quelque part, nous finance. Important aussi pour l'éducation", explique Yves Marrocchi.
Le 6 octobre 1995, la découverte de 51 pegasi b, la première planète appartenant à un autre système solaire que le nôtre, remet en cause toutes les théories scientifiques existantes.
Jusque-là, on pensait que chaque système solaire était organisé de la même façon autour de l'étoile: les planètes (rocheuses) à proximité et, plus loin en périphérie, les géantes gazeuses comme Jupiter.
Sauf qu'en découvrant d’autres systèmes, les scientifiques commencent à comprendre qu’on est peut-être une exception, une sorte d’anomalie de l’espace.
Encore beaucoup à découvrir
"Observer une planète qui n'émet pas de lumière à côté d'un soleil, c'est comme si on essayait de voir un moustique qui tourne autour d'une lampe à 250 mètres de distance", raconte le chercheur. C'est pour cela que les autres systèmes solaires sont encore peu connus. "On recense près de 4000 systèmes exo-planétaires. Pour l'instant, il semblerait qu'aucun ne soit identique au nôtre."Les dernières théories en cours avancent qu’il se serait produit une sorte de partie de flipper géante au moment de la formation de notre système solaire: le grand virement de bord. Mais pour mieux comprendre, il faut se plonger dans le passionnant podcast de Sciences en lumière.
Le prochain sera consacré à l’Histoire et vous fera voyager dans le temps. Ça tombe bien, on trouvait justement que 2020 n’était pas la meilleure période à vivre…