Bure : Jean-Pierre Simon, un agriculteur anti-Cigeo face à la justice

C'est l'un des rares agriculteurs à s'être ouvertement lancé dans le combat contre le projet de centre d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse). Un Haut-Marnais comparaît mardi 2 mai 2017 devant le tribunal de Bar-Le-Duc. L'occasion de revenir sur ce dossier complexe. 

On lui reproche d'avoir prêté un tracteur et une bétaillère. Jean-Pierre Simon vit à Cirfontaines en Haute-Marne. Cet agriculteur comparaît cette semaine pour avoir soutenu matériellement une action des militants anti-nucléaires opposés au projet Cigeo à Bure (Meuse).

Les faits remontent à août 2016 lors de la réoccupation du Bois Lejuc (voir article ci-dessous). Lui-même militant de longue date, il exprime assez ouvertement son opposition à l'enfouissement des déchets nucléaires aux portes de la Haute-Marne. Il dénonce notamment l'accaparement des terres agricoles autour de Bure. Selon lui, les autorités locales les redistribuent aux agriculteurs à titre provisoire dans un seul but : pouvoir les leur reprendre plus facilement en cas de nécessité

C'est clair et net, on est en train de construire le désert avant de construire Cigeo (...). Moi, je me pose des questions... Est-ce que je pourrais encore vivre là ou d'autres personnes autour de moi pourront-elles encore vivre ici ?

Jean-Pierre Simon, agriculteur anti-Cigeo, à la veille de son procès ©France 3 Champagne-Ardenne

La confédération paysanne soutient l'agriculteur. Le syndicat organise un rassemblement devant le tribunal de Grande instance de Bar-le-Duc ce mardi 2 mai 2017.

Un nouvel épisode dans un dossier judiciaire complexe

A la veille de l'audience, Jean-Pierre Simon ne semble pas vraiment inquiet. Pourtant, un tout récent jugement semble bien renforcer la position de l'Agence nationale de gestion des déchets nucléaires (Andra). Mercredi 26 avril, le tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc a ainsi décidé l'expulsion "sans délai" des occupants du Bois-Lejuc. Parmi eux notamment le Finlandais Sven Lindstrom qui s'était installé sur le site avec une vingtaine d'autres zadistes et militants anti-nucléaires.

Sur le plan administratif, la question de la cession du Bois Lejuc

Décision prise alors même que la justice avait rejeté la cession du Bois Lejuc par la commune de Mandres (Meuse) à l'Andra. Invalidée par le tribunal administratif de Nancy le 28 février 2017, cette cession doit désormais faire dans l'objet d'une nouvelle délibération. La date limite est fixée au 28 juin 2017 pour régulariser la vente du site.
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