À Bure, les débats publics n'ont pas modifié le calendrier des travaux

Après plusieurs mois de débat public, le calendrier du projet d'enfouissement de déchets radioactifs, Cigéo de Bure n'a pas changé. En Meuse, les forages se poursuivent pour effectuer les derniers tests pour contrôler la qualité du sous-sol. 

Les forages ont repris sur le site du projet de centre de stockage réversible profond de déchets radioactifs (Cigéo) de Bure (55).

Les 8 mois de débat public organisé entre mai et décembre 2013, n'ont pas réussi à modifier significativement le calendrier des travaux entrepris par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Reportage Christophe Bodin et Bruno Courtaux :

Le changement le plus significatif consiste à instaurer une phase pilote de 5 à 10 années durant laquelle des colis factices seront entreposés avant de stocker de vrais chargements radioactifs. Pour le reste, les dates préalablement fixées ont été maintenues.

L'Andra a notamment préservé la date de sa demande d'autorisation. Cette procédure sera entamée en 2015, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) ainsi que l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) devront statuer sur cette demande. La décision de valider ou non le décret d'autorisation reviendra au Conseil d'État en 2018.

Si le Parlement sera amené à se prononcer dans les années à venir, la ministre de l'Écologie, a d'ores et déjà donné son avis sur la question. Au micro de France Inter, Ségolène Royal a laissé entendre, lundi 23 juin 2014, que d'autres alternatives à l'enfouissement profond de déchets radioactifs devaient être étudiées.

Il y a notamment une technique de stockage par subsurface (à quelques dizaines de mètres de profondeur, ndlr) que je souhaiterais voir examinée avant de prendre des décisions irréversibles comme l'enfouissement souterrain de déchets radioactifs" Ségolène Royal.

Le projet Cigéo :
Une décennie déjà que l'Andra effectue des tests dans le sous-sol meusien. Le territoire bénéficierait d'une géologie propice au projet centre de stockage profond de déchets radioactifs.

La faible sismicité de la région, l'absence de ressource naturelle conséquente et le maillage de roches "simples" (calcaire, argile) du sous-sol ont convaincu l'Andra d'installer ce gigantesque projet à la frontière entre la Haute-Marne et la Meuse. Des tests sont réalisés par le centre Meuse Haute-Marne construit en 2000.

Ce projet prévoit l'enfouissement à 500m de profondeur de déchets provenant de l'industrie nucléaire à l'horizon 2025-2030.
Ces conteneurs seront stockés pendant plusieurs dizaines de milliers d'années.

Si le Parlement autorise la construction, les travaux débuteront en 2019.
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