Un opposant au projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure a été condamné à six mois de prison ce mardi à Bar-le-Duc, à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne. En cause : il avait menacé de mort les gendarmes lors d'une perquisition et refusé de coopérer.
Six mois de prison. C'est la peine qu'a retenu le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc contre un opposant au projet Gigéo à Bure, à la frontière entre la Meuse et la Haute-Marne. L'individu, âgé de 49 ans, s'est dit en "état de choc" et de "sidération" à l'issue de ce jugement, selon l'AFP.
Menaces et rébellion
En septembre dernier, lors d'une perquisition à la "Maison de la Résistance", lieu de réunion des militants anti-nucléaires de Bure, le quadragénaire s'est fait interpellé et aurait refusé de coopérer. Le prévenu se serait montré "virulent" et les aurait menacés à plusieurs reprises.
Finalement, le ministère public a retenu quatre mois pour les menaces de mort contre les gendarmes et deux mois pour le refus de donner ses empreintes digitales et de se faire photographier. Il a demandé la relaxe pour la rébellion et le refus de se soumettre à un test d'alcoolémie.
Quant à son avocat, Me Bonaglia, il dénonce "l'arsenal répressif déployé et les choix faits en termes de politique criminelle" à l'encontre des opposants au projet Cigéo. Selon lui, ces militants sont considérés comme "des citoyens de seconde zone sous un contrôle colonial".
Le délibéré sera rendu le 30 janvier prochain.