En marge de la nouvelle délibération du conseil municipal de Mandres-en-Barrois sur la cession du Bois Lejuc à l'Andra jeudi 18 mai 2017, une soixantaine de personnes, zadistes et habitants, dont une trentaine cagoulés, se sont heurtés avec les forces de l'ordre. Le vote a eu lieu à bulletin secret.
Jeudi 18 mai 2017, le conseil municipal de Mandres-en-Barrois a régularisé, par une nouvelle délibération, l'échange de parcelle avec l'Andra dans le Bois Lejuc.
Cet échange avait été retoqué par le tribunal administratif de Nancy le 28 février 2017 et la commune avait quatre mois pour prendre cette nouvelle délibération.
Le vote a eu lieu à bulletin secret et la délibération a été adoptée par six voix contre cinq.
Menaces et tensions
La soirée avant et après la délibération a été émailléz d'incidents dans le village meusien placé sous très haute surveillance par le préfet.
Une soixantaine de personnes, dont plusieurs habitants, ont manifesté plus ou moins bruyamment. Parmi elles se trouvaient une trentaine d'individus cagoulés apparemment venus pour en découdre avec les forces de l'ordre.
Les gendarmes mobiles, par deux fois ont du faire usage de jets de gaz lacrymogène en réponse à des agressions physiques :
Si le vote s'est passé dans un calme relatif, à l'issue de celui-ci, une fois le résultat connu,
selon la préfecture de la Meuse qui précise que "les élus du conseil municipal ont dû être escortés pour regagner leur domicile."des menaces ont été proférées par les opposants,
Les opposants ont été dispersés dans la soirée et aucune interpellation n'a été faite.
"La main de l'Andra"
a réagi l'Andra qui précise que "les études autour du projet vont se poursuivre sans précipitation et dans un esprit d'apaisement."L'Andra prend acte de la décision du conseil municipal de Mandres qui vient de confirmer l'échange du Bois-Lejuc contre un autre bois, propriété de l'Andra,
L'Agence a également salué "le soutien des élus du territoire qui confirme qu'il s'agit bien d'un projet d'intérêt général, national et territorial."
De leur côté, les opposants maintiennet la prsesssion et annoncent vouloir "attaquer la décision municipale en justice."
Le réseau Sortir du nucléaire dénonce "un simulacre de démocratie" avec "derrière le vote (...) la main de l'Andra". Un vote qui "ne change rien à la détermination des opposants" et que le Réseau estime toujours irrégulier car, pour "cinq membres du conseil municipal, le maire en tête", des conflits d'intérêt existeraient "en raison des liens directs et indirects qu'ils entretenaient avec l'Andra".