La plainte pour "violences avec arme, en réunion, par personne dépositaire de l’autorité publique, et ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" déposée par Robin Pagès, un manifestant anti-nucléaire, sera instruite à Metz. La manifestation près de Bure avait dégénéré.
Le 15 août 2017, à l'occasion d'un rassemblement à Bure qui avait tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre, Robin Pagès, un manifestant de 27 ans, venu de Dijon a été touché par une grenade GLI F4 à effet de souffle.
Gravement blessé au pied, Robin Pagès avait déposé une plainte pour "violences avec arme, en réunion, par personne dépositaire de l’autorité publique, et ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente".
Le doyen des juges d’instruction de Nancy, vient d'annoncer que la plainte serait instruite à Metz en raison du caractère militaire du dossier.
Handicapé à vie
Mes Marie Dosé et Samira Boudiba, avocates du jeune homme, expliquent qu'il a déjà été opéré trois fois et estiment qu'il "va rester handicapé à vie".Elles s'étonnaient la semaine dernière qu'aucune procédure judiciaire n'avait encore été entamée à la suite de la plainte déposée.
"Une action justifiée"
Cette grenade lacrymogène à effet assourdissant a été lancée par un gendarme mobile.
Dans un communiqué à l'époque, la préfecture de la Meuse expliquait "qu'attaqués gratuitement et violemment, les gendarmes ont été obligés de riposter pour se défendre".
Le préfet précisait par ailleurs que deux gendarmes avaient été blessés dans les affrontements ce jour-là