Situé entre la Meuse et la Haute-Marne, le site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure n'a pas fini de faire parler. Ce mercredi 11 septembre, Greenpeace pointe les surcoûts "cachés" des déchets nucléaires. Ils seraient 5 à 7 fois supérieurs aux chiffres officiels selon l'association.
Plus de 25 milliards d'euros. C'est le coût officiel selon l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) que représente le futur site d'enfouissement de déchets nucléaires Cigeo, situé dans la Meuse et la Haute-Marne. Ce mercredi 11 septembre, l'association anti-nucléaire Greenpeace publie un rapport selon lequel ce coût est en fait largement sousestimé.
Déjà en juillet dernier, la Cour des comptes pointait "les limites" et "l'ambiguïté" de la qualification de certaines substances (comme le MOX usé et l'uranium de retraitement ré-enrichi (URE), dont la réutilisation est liée à une condition : le développement de réacteurs de quatrième génération. Seulement pour l'heure, ce développement n'est encore qu'une hypothèse.Nos calculs ont permis d'estimer que les volumes de déchets de haute activité à vie longue sont cinq à sept fois supérieurs aux chiffres officiels (...) Cela signifie qu'il faudrait a minima doubler les dimensions du projet Cigéo.
- Florence de Bonnafos, de Greenpeace France à l'AFP.
De son côté, EDF n'a pas tardé à répondre à ces critiques. Prenant un train d'avance sur le rapport Greenpeace, l'entreprise a assuré le mardi 10 septembre avoir fait le nécessaire d'un point de vue financier pour ses déchets.