Elle s’appelait Nicole Mangin. Et avait fait de sa vie un combat de tous les instants. Au point de devenir l’unique femme médecin de l’armée française pendant la Première Guerre Mondiale. Malgré la mysoginie ambiante.
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<p>Elle s’appelait Nicole Mangin et avait fait de sa vie un combat de tous les instants au point de devenir l’unique femme médecin de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale. Malgré la mysogynie ambiante.</p>
<h2>Nicole Girard-Mangin, seule femme médecin des armées </h2>
<p>Née à Paris en 1878 dans une famille anticonformiste, d'origine meusienne, Nicole Mangin fait des études de médecine. Spécialiste de la <strong>tuberculose et du cancer</strong>, elle parvient à s’imposer dans un milieu fermé aux femmes. Mariée, puis divorcée, elle est désormais le docteur Girard-Mangin et se porte volontaire pour le service. Erreur ou confusion, elle reçoit, en août 1914, un ordre de mobilisation à Bourbonne-lès-Bains. Le médecin-capitaine qui la reçoit veut la renvoyer au motif de son sexe : « <em>J’avais demandé le renfort d’un médecin auxiliaire, pas d’une midinette</em>. » Mais elle insiste, se disant apte à remplir sa mission. L’armée la garde, elle a besoin de médecins. Nicole est nommée dans un secteur calme, celui de <a href="https://www.lumni.fr/video/la-bataille-de-verdun-apocalypse-la-1ere-guerre-mondiale" target="_blank">Verdun</a>.</p>
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<div>Par FTV</div>
<div>Source archives : Collection privée Famille Mangin-Wachet - Pathé</div>
<div>© France 3</div>
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©France 3
Spécialiste de la tuberculose et du cancer, elle parvient à s’imposer dans un milieu fermé aux femmes.
Seule femme médecin des armées
Mariée, puis divorcée, elle est désormais le docteur Girard-Mangin et se porte volontaire pour le service. En août 1914, elle reçoit un ordre de mobilisation à Bourbonne-lès-Bains.Le médecin-capitaine qui la reçoit veut la renvoyer au motif de son sexe : "Nom d’un chien ! J’avais demandé le renfort d’un médecin auxiliaire, pas d’une midinette."
Mais elle insiste, se disant apte à remplir sa mission.
L’Armée la garde, elle a besoin de médecins. Nicole est nommée dans un secteur calme, celui de Verdun...
Une femme de terrain
Lorsque débute la bataille, le 21 février 1916, elle se retrouve au plus près des premières lignes.Elle y pratique la chirurgie, sans relâche, et devient une véritable icône pour les soldats blessés. Plus de 800 par jour. Elle va jusque sur le front, au volant d’une camionnette sanitaire. Aidée d’un brancardier et d’un infirmier, elle y prodigue les premiers secours.
L’uniforme britannique qu’elle porte et son chien Dun (pour Verdun), offert par des soldats et qui l'accompagne partout, lui permettent de se distinguer dans un univers toujours très misogyne… Partout où elle passe. De Verdun à l'Argonne puis à la Somme, du Pas-de-Calais à Ypres en Belgique.
Tardive reconnaissance
Fin 1916, Nicole Mangin est élevée au rang de médecin-major et prend la direction de l’hôpital école d’infirmières Edith Cavell à Paris. La paix revenue, elle participe en 1918 à la création de la Ligue contre le cancer.Mais sa déception est grande. Aucune reconnaissance pour les femmes qui ont joué un si grand rôle pendant la guerre.
Atteinte de dépression, sans doute malade du cancer, elle se suicide le 6 juin 1919.
Elle n’aura jamais reçu ni citation ni décoration. Juste une plaque offerte par des Poilus en 1916 et
Pour aller plus loin : Nicole Mangin. Une Lorraine au cœur de la Grande Guerre, de Jean-Jacques Schneider, éd. Place Stanislas.
Pour les plus jeunes : Docteure à Verdun : Nicole Mangin (éditions Oskar) de Catherine Le Quellenec.