Benjamin Rondeau, ex-rameur international a été désigné comme “capitaine” du relais de la flamme olympique. Une étape de plus dans la vie du sportif de haut niveau médaillé aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, devenu musicien et éducateur.
“Tu peux me tutoyer”. Le ton est donné, Benjamin Rondeau, ex-rameur olympique ne fait pas dans les formalités. Tantôt sportif de haut niveau, tantôt musicien ou formateur, le Verdunois de 41 ans ne s’arrête jamais. Une nouvelle étape l’attend : porter la flamme olympique le 29 juin prochain.
“Ça fait toujours plaisir d’avoir une reconnaissance. J’ai été médaillé aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, le temps passe vite. Quand on les a vécues en tant qu’athlète, ça résonne ça nous rappelle vraiment beaucoup d’émotions ou de souvenirs. C’est vraiment un plaisir d’y participer”, confie-t-il. Une reconnaissance d’autant plus importante que le sportif est nommé capitaine des porteurs de flamme de Verdun, mais il reste lucide : “Je suis content d’avoir vécu les Jeux olympiques en tant que sportif. Le vivre en tant qu’organisateur c’est un joli clin d'œil, j’en suis très content mais c’est différent je préfère prendre du recul. Quand je vois les gens à Paris qui louent leurs appartements une fortune par exemple, ça ne me fait pas rêver. Certaines choses auraient dû être faites autrement”.
Médaillé de bronze aux Jeux olympiques, plusieurs fois champion du monde, celui qui, pendant des années a fait passer son sport en priorité commence à tourner la page : “L’aviron, je l’ai découvert en cinquième. C’est le sport que j’ai pratiqué à haut niveau. Je me suis énormément entraîné pour ça. Mon rêve était de participer aux Jeux, je l’ai fait et on a obtenu une médaille avec mes coéquipiers. Mais maintenant je ne rame plus du tout puisque j’ai déménagé dans le Sud-Ouest. Je n’ai plus envie de ramer. J’ai continué, encore l’année dernière à participer aux championnats de France avec mon club de Verdun où on a gagné les championnats de France en huit mais depuis cette année, j’arrête”. Rameur en salle, course à pied et bodysurf, il continue tout de même à s'entraîner, différemment.
Musicien dans l'âme
L'arrêt de sa carrière sportive lui a permis de s'adonner à son autre passion : la trompette. “J’ai toujours été musicien. J’ai commencé la trompette assez tôt, vers l’âge de huit ans. J’ai toujours fait partie d’une harmonie, celle de Thierville-sur-Meuse. Quand on a déménagé dans le Sud-Ouest, la première chose que j’ai faite, ça a été de retrouver un orchestre”. Il fait partie d’un groupe, les perturbés. Sa passion de la musique l'a amené à un choix professionnel étonnant : l'armée. “Quand j’ai repris la musique, j’ai intégré la fanfare du régiment de chasseur de l’armée de terre à Thierville-sur-Meuse. Donc je suis rentré dans l’armée pour jouer à la fanfare du régiment. Finalement, comme j’aimais bien l’esprit militaire, j’ai fait quelques formations pour bosser comme militaire réserviste”.
En parallèle et toujours au service des autres, il œuvre au sein d’une école privée en tant qu'éducateur et fait découvrir les deux moteurs de sa vie aux enfants : “À la base j’étais embauché sur un poste d'accueil. Je leur ai dit que j’étais éducateur sportif et que je pouvais proposer des séances de motricité et de sport pour les maternelles et les primaires. Tous les après-midi, je prends donc des demi-classes ou des classes entières et je leur fais découvrir divers sports. Comme ça se passe bien, j’ai aussi dit à ma directrice que j’étais musicien. Donc je fais aussi découvrir les familles d’instruments, etc. J’adore faire ça”, raconte-t-il.
Jamais rassasié et toujours en quête d’apprentissage, l’ex rameur qui aime “vivre au jour le jour” a pourtant bien une date en tête, le 29 juin 2024, où il portera la flamme.