Quitter Paris pour vivre dans la Meuse : "je suis emballée à 400 %", témoigne une Francilienne

Dix familles, principalement originaires d’Ile de France, ont participé à l'opération "Venez vivre en Meuse" ce premier week-end d’avril. Toutes ont un projet d’installation. Au programme : visites et rencontres avec des professionnels de l’emploi et de l’immobilier.

Samira Chiouk-Chir, son mari et ses deux garçons, viennent de Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine. Ils sont arrivés en Meuse vendredi 1er avril, car ils ont été sélectionnés par l’agence Meuse attractivité qui chapeaute le projet "Venez vivre en Meuse" avec la start-up Laou.

"Je suis issue d’une famille d’éleveurs d'Algérie et j’ai atterri à Paris il y a onze ans. Mais quelque chose me manque, comme retrouver un cadre de vie qui me renvoie vers mon enfance algérienne. Je veux réaliser ce rêve ici en Meuse".

L’entrepreneuse, rencontrée lors de la visite de la ferme de Woimbey, a exercé de nombreux métiers, mais cette fois elle souhaite changer de vie et quitter le stress de la vie parisienne : "j’ai envie de reprendre une exploitation ou de créer ma propre entreprise. Je vois l’excitation sur le visage de mon fils Nolan et moi aussi je suis toute excitée d’être là avec les animaux".

400 candidatures

Avant ce week-end d'immersion en Meuse, Samira a candidaté sur la page venez vivre en Meuse de Laou, une start-up spécialiste de la mobilité professionnelle. Comme Samira, ils sont 400 à avoir postulé pour changer de vie, une tendance de fond depuis la crise sanitaire et des confinements souvent plus difficiles à vivre en milieu urbain.

Je suis emballée à 400 %

Catherine Fouet, candidate à la vie en Meuse

D’après une étude de HelloWork :

• 4 français sur 10 et 1 francilien sur 2 veulent déménager et trouver un nouvel emploi pour profiter d’un meilleur cadre de vie.

A mi-chemin entre Paris et Strasbourg, la Meuse a beaucoup d’atout à offrir en matière de nature, de culture et d’opportunités professionnelles.

"Les familles qui ont été sélectionnées pour ce week-end ont déjà un projet professionnel bien avancé. On est là pour les mettre en relations avec les bonnes personnes et leur faire vivre une aventure en famille" nous explique Christel Rigolot, chargée des relations publiques à l'agence Meuse attractivité.

Les dix familles accueillies ont par exemple pu visiter des biens immobiliers dans Verdun, un appartement en vieille ville et une maison, avec des prix forcément plus attractifs qu'en Ile de France. Le marché de l'immobilier en Meuse est dix fois moins cher qu'en région parisienne. Parmi les familles, l'une venait également de l'Yonne et l'autre de Moselle mais toujours de milieu urbain.

Les projets ont été sélectionnés en fonction des opportunités professionnelles et des domaines en tension sur le territoire meusien  : les métiers de la santé, de la logistique, de la technique, de l'accueil, de la restauration et des services.

Parmi les candidatures retenues celle de Catherine Fouet qui est venue se conforter dans son projet : "je suis dans le transport de voyageurs et j'ai un projet de service à la personne mais on m'a proposé un emploi qui mérite réflexion. Pour ce qui est de la vie en Meuse je suis emballée à 400 %".

Un programme personnalisé

L'un des candidats a déjà été retenu pour un poste d'agent de maintenance au collège d'Ancemont, il va venir s'installer en Meuse avec sa femme et leur bébé à venir.

Le département de la Meuse a besoin de maintenir son niveau d'habitants, c'est ce qui explique aussi cette opération séduction : "pour maintenir une certaine qualité de service, il faut qu'il y ait assez d'habitants et on va montrer à toutes ces familles que la Meuse a un vrai potentiel dans leur recherche d'une vie plus sereine avec un environnement naturel" précise Christel Rigolot.

Les profils de reconversion ou de mobilité professionnelle correspondent vraiment à des domaines en tension.

Christel Rigolot,

Meuse Attractivité

Arrivées vendredi soir, les familles ont pu bénéficier d'un accueil personnalisé et d'un week-end tout frais payés (hors transports). Au programme : la visite de biens immobiliers à Verdun et une présentation globale de la Meuse au château de Thillombois samedi avec des intervenants sur le marché de l'emploi, le tourisme ou encore la vie associative.

Au programme également : une visite familiale à la ferme de Woimbey ou une visite dans les côtes de Meuse à la rencontre d'un producteur de mirabelle et de vins côte de Meuse IGP au Domaine de l'Aumonière.

Pour Christel Rigolot en dehors de la météo, ce week-end a été une réussite : "une fois confrontées au réel, plusieurs familles se sont montrées très motivées à l'idée de s'installer en Meuse. C'est le cas de Samira Chiouk-Chir qui envisage de trouver un emploi dans sa branche en Meuse dans un premier temps, avant de se lancer dans un deuxième temps dans une reconversion professionnelle. Ce qui est intéressant, c'est que les profils de reconversion ou de mobilité professionnelle correspondent vraiment à des domaines en tension, ils ne vont pas prendre le job des meusiens".

Après une visite de Verdun ce dimanche matin et un déjeuner en ville, les familles ont regagné leurs régions respectives cet après-midi avec sans doute des rêve de Meuse plein la tête. Le prochain week-end "Venez vivre en Meuse" devrait s'organiser cette fois autour de Bar-le-Duc avant la fin du printemps.