Trop de couples de cigognes nichent à Imling (Moselle), les riverains commencent à se plaindre de leurs craquetements. Une petite polémique environnementale est en train de naître dans la région. Alors doit-on encore considérer la cigogne comme une espèce à protéger ?
A Imling (Moselle) l'association du patrimoine et de protection des oiseaux de jardins, avec une webcam, filme les cigognes vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
"Sur la commune d’Imling, le souci, c’est la densité de cigognes. On a une trop forte densité de cigognes. On avait trente couples il y a quinze jours et maintenant on doit déjà être à 31 ou 32 couples, ce qui est beaucoup", explique Dominique Klein, ornithologue et bagueur de cigognes pour le Muséum d’histoire naturelle.
Je pense que le seuil est dépassé. Le sentiment d’en avoir trop perturbe les habitants. Le bruit de leurs craquetements aussi.
Dominique Klein, ornithologue.
Dans les nids, les cigognes restent debout et elles claquent du bec. "Le problème c’est que ce sont des couples nicheurs et maintenant dans le village on a une population qui commence presqu'à devenir anti-cigognes", ajoute Dominique Klein à France 3 Lorraine.
Depuis quelque temps un autre problème est apparu. Depuis deux ans, le Muséum d’histoire naturelle a arrêté son programme de baguage des oiseaux. "Aujourd'hui, 80 à 90% des cigognes ne sont donc pas baguées, donc c'est devenu impossible de connaître l’origine des oiseaux."
La solution ? L’association Cigognes du Grand Est de Dominique Klein, préconise lors de l’enlèvement d’un nid de laisser se faire l’essaimage dans les autres communes. "Je pense qu’il ne faut plus laisser les nouvelles cigognes arriver et s’installer Et donc l’idéal ce serait d’installer des niches dans d’autres communes alentour pour essayer d’essayer d’élargir cette population."