25e il y a un an, le français Simon Delestre est depuis le 2 mars 2016, le meilleur cavalier du monde. Une extraordinaire progression que le mosellan doit à un long travail de préparation de ses chevaux. A 34 ans, le messin s'affiche comme la meilleure chance de médaille lorraine aux JO de Rio.
3 victoires en Grand Prix, des podiums à chacune de ses épreuves, une médaille de bronze aux derniers championnats d'Europe, le palmarès a de quoi impressionner. En une année, Simon Delestre a explosé pour finir par devenir numéro 1 mondial le 2 mars dernier. La récompense d'un travail de longue haleine mené avec ses montures.
La victoire d'un team
"Je pense c’est le travail qui a été fait sur les chevaux les saisons passées qui a payé la saison dernière. Ce sont des chevaux que je prépare depuis des années qui sont aujourd’hui arrivés à un bagage technique et une expérience presque à 100%, ce qui permet d’être performants quasiment à chaque tour." Simon au site spécialisé EQUIDIA.
Les chevaux, mais aussi son équipe et ses partenaires, dans sa modestie naturelle, le cavalier pense bien sûr à remercier tous ceux qui ont lui permis d'accéder à la marche ultime de l'élite planétaire. Tout juste se permet-il de glisser que "¨être numéro 1 mondial une fois dans sa vie est le rêve de tout cavalier", marquant ainsi l'ambition qu'il a peut être secrètement nourrie depuis ses premiers titres de champion de France de poney il y a 20 ans.
Petite séance de rattrapage pour ceux qui ont manqué Equestrian Le Mag avec le "face à face" de Simon
Posté par Delestre Simon Page officielle sur mardi 8 mars 2016
Une chance de médaille lorraine pour les JO
Difficile de faire mieux qu'une première place mondiale ? Reste le Graal de tout sportif de haut niveau, une médaille au Jeux Olympiques. 20 ans qu'un français n'est pas monté sur le podium du jumping. Le dernier en date était d'ailleurs une française : Alexandra Ledermann qui monta sur la troisième marche du podium à Atlanta en 1996. Avec son statut de n°1 mondial, Simon Delestre figurera automatiquement parmi les favoris à Rio.
Les inquiétudes liées à la morve, une maladie des équidés qui sévit en Amérique du Sud, ayant été levées grâce à des mesures sanitaires renforcées, il semble que le cavalier messin pourra emmener ses chevaux en toute sécurité dans la cité carioca. Le risque est grand cependant quand on sait que la valeur de ces montures de compétition se chiffrent à plusieurs millions d'euros.
Je suis très fier de permettre à mon pays de renouer avec ce plus haut rang, et de contribuer ainsi à la démocratisation de notre magnifique sport qui fait rêver tant de personnes.
C'est ce que Simon confiait sur sa page Facebook alors qu'il venait d'avoir la confirmation de sa place de n°1. Fort de cette envie de représenter la France, le cavalier messin nous fera-t-il autant rêver que Pierre Durand et son mythique Jappeloup de Luze au JO de Séoul 88 ? Réponse le 19 août avec la finale du jumping des JO de Rio.