Le projet a mis dix ans à se concrétiser : mardi 3 décembre 2019 ont débuté les premiers travaux de reconversion du terril Wendel en parc photovoltaïque. Les premiers watts sont attendus en mai 2020.
Personne ne savait quoi en faire, ou presque. La reconversion d’un terril, composé majoritairement de déchets issus de l’ancienne exploitation du charbon, est une opération délicate, et complexe. Le terril Wendel, situé entre Forbach et Petite-Roselle en Moselle, n’échappe à la règle. Propriétaire de 800 hectares de friches charbonnières, l’Etablissement Public Foncier de Lorraine (EPFL), qui gère les anciens sites industriels lorrains pour leur trouver de nouveaux usages, a au moins réglé le problème de ce terril, qui occupe un peu plus de 23 hectares.
La société qui a été créée pour le projet de parc photovoltaïque, Parc Solaire Terril Wendel SAS, appartient à deux sociétés. La première, montanSolar est une société allemande, détenue majoritairement par RAG Montan Immobilien. Cette dernière est chargée de gérer les anciens actifs immobiliers de l’industrie charbonnière allemande, dont la dernière mine a fermé dans la Ruhr en décembre 2018 à Bottrop. MontanSolar gère aujourd’hui une dizaine de parcs photovoltaïques en Allemagne, mais c’est son premier projet dans l’hexagone. La seconde, Luxel, est une société française basée à Montpellier. Elle gère près de 40 parcs en France.
/regions/2020/06/09/5edf92965f909_img_1783_1-4546317.jpg)
Financement participatif
En 2014, Parc Solaire Terril Wendel SAS a déposé un premier projet auprès de la Commission pour la Régulation de l’Energie (CRE). Retoqué car jugé non rentable, le projet est remanié avant d’obtenir le feu vert de la CRE en 2017. 40.464 modules photovoltaïques seront donc prochainement installés sur l’ancien terril Wendel pour une capacité de production espérée de 17 mégawatts-crête.Parc Solaire Terril Wendel SAS est le maitre d'ouvrage et l'exploitant de la centrale photovoltaïque. Il signera un bail de 21 ans avec l'EPFL qui restera propriétaire du terrain. La société aura recours à des prêts pour assurer le financement de l’opération estimée à plus de 30 millions d’euros.
Elle compte également sur le financement participatif, via une entreprise privée spécialisée dans ce domaine. Sur le site du projet, les participants ne se bousculent pas : seuls 50 ont apporté leur financement pour un peu plus de 80 000 euros, loin du million espéré. Les premiers watts produits sont attendus en mai 2020.
