Sarreguemines: les sous-traitants de Smart toujours mobilisés à Hambach

L'inquiétude des quelques 800 salariés des cinq sous-traitants de l'usine Smart de Hambach ont décidé de monter d'un cran dans l'expression de leur inquiétude sur leur avenir. mobilisés depuis plusieurs jours ils se sont rassemblés ce mardi 11 juin pour demander des garanties sur l'emploi.

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Une lettre d'intention, voila la seule "garantie" obtenue par les salariés des cinq entreprises sous-traitantes de Smart à Hambach.
Ce n'est pas suffisant pour une grande partie des 800 salariés de ces sous-traitants qui ont décidé de montrer leur mobilisation ce mardi 11 juin 2019.

Ceux de Faurecia et Magna-Uniport, à 70% en grève, se sont rassemblés à la mi-journée.
Ils demandent le respect des annonces faites en mars dernier, à savoir la reprise des salariés des sous-traitants par le constructeur allemand.

Dialogue bloqué

Selon les syndicats, Smart traine des pieds, tout comme les directions des entreprises sous-traitantes. 
Selon Nicolas Bosle, délégué CFDT chez Magna Uniport," ils veulent que les salariés démissionnent avant que Smart les reprennent". Ils perdraient ainsi notamment leur ancienneté.

L'inquiétude monte chez les quelques 800 salariés des sous-traitants car la date de fermeture de ces entreprises approche. Ce devrait être en 2022 lorsque s'arrêtera la fabrication de Smart à Hambach et sa délocalisation en Chine.
Ils souhaitent que leur situation soit réglée d'ici là, et de la moins mauvaise des façons pour eux.
"Nous demandons à la direction de Smart une réunion tripartite avec l'ensemble des fournisseurs du site", expliquent leurs représentants.

Nous attendons de Smart qu'elle s'engage à reprendre l'ensemble des salariés des sous-traitants.
- Denis Boos, délégué syndical CGT Faurecia

De son côté Smart explique ne pas comprendre cette inquiétude, tout ayant été fait pour que la transition se passe en douceur. Le constructeur dément par ailleurs toute contrainte à la démission immédiate des salariés des sous-traitants.

Aucun salarié ne doit démissionner tant qu'il n'a pas signé son contrat de travail chez Smart.
Grégoire Lemonnier, directeur des ressources humaines de Smart France.

"On garantit de proposer au maximum deux postes à chaque salarié de ces sous-traitants qui sont intéressés de rejoindre Smart et on s'engage à les reprendre avec leur ancienneté sur le site", précise le DRH.

La direction de Smart, qui estime avoir donné des garanties sur le maintien de l'emploi, souhaite donc un arrêt du mouvement avant toute ouverture de dialogue.

En attendant, la production de la petite voiture citadine est au ralenti depuis le début du mois en raison de ce mouvement de grève.
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