Le Secours Populaire de Hayange (Moselle) a refusé vendredi 30 septembre 2016 de rendre les clefs du local qu'il occupe, réclamées par la municipalité Front National qui l'accuse de faire de la politique et de la "propagande promigrants".
Le Secours Populaire de Hayange (Moselle) a refusé vendredi 30 septembre 2016 de rendre les clefs du local qu'il occupe, réclamées par la municipalité FN qui l'accuse de faire de la politique et de la "propagande promigrants".
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©France 3 Lorraine
Un huissier est venu, avec la directrice des services de la mairie, et nous a demandé de rendre les clefs. Nous avons dit "Non".
La réponse d'Anne Duflot-Allievi, la présidente du Secours Populaire de Hayange (Moselle) a été ferme vendredi 30 septembre 2016. Elle refuse de rendre les clefs du local qu'elle occupe avec son équipe.
Des clés réclamées par la municipalité d'extrême-Droite qui accuse la présidente et le trésorier de faire de la politique et de la "propagande promigrants".
Ils veut punir tout le monde !
Le comité local de l'association caritative aide plus de 750 personnes par mois dans la commune mosellane et aux alentours.
ce vendredi matin, des dizaines de personnes, bénéficiaires et élus de la région, étaient venus soutenir l'association.
Le maire FN de la ville, Fabien Engelmann, a précisé à l'AFP qu'une procédure d'expulsion allait être lancée contre cette "association qui occupe sans titre ni droit un local municipal".
La veille, M. Engelmann avait indiqué qu'outre ces questions de bail, il reprochait aux responsables du Secours Populaire de Hayange de faire "de la propagande promigrants toute l'année" et d'utiliser "l'image du Secours Populaire pour faire de la politique".
Soutien de la direction nationale du Secours Populaire
Le président national de l'association, Julien Lauprêtre, s'est élevé vendredi matin contre ces déclarations, sur RMC.
"Reprocher à une association de solidarité de faire de la solidarité aux amis réfugiés, à ces enfants, ces femmes qui ont dû quitter leur pays (..) chassés par la guerre, par la dictature" c'est comme "tirer sur une ambulance, c'est tellement injuste, c'est tellement odieux", a-t-il déclaré, dénonçant "une initiative à caractère fasciste".
Des propos "déplorables", a jugé en retour Fabien Engelmann, qui explique être en discussion avec d'autres associations pour réaffecter le local, dont Fraternité française, une association caritative présidée par l'eurodéputée d'extrême Droite Mireille d'Ornano et dont la présidente d'honneur est la femme de Jean-Marie Le Pen, Jany.
Pour la responsable du Secours Populaire, si le local leur est enlevé, "c'est la mort du Secours Populaire à Hayange". Mais "j'espère que Fabien Engelmamn montrera du coeur et de l'humanité à l'égard des personnes aidées, et qu'il reviendra sur sa décision", a ajouté Mme Duflot-Allievi.