Hayange : l'avenir des grands bureaux Wendel au coeur d'un ambitieux projet d'aménagement

Symboles de la sidérurgie toute-puissante en Moselle, les grands bureaux Wendel à Hayange ont été mis aux enchères le 29 mars 2022 par la Communauté d’agglomération du Val de Fensch. Leur avenir est lié à la libération des friches des hauts-fourneaux, de l’aciérie et de la cokerie d’ArcelorMittal.

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Symboles de la sidérurgie toute-puissante en Moselle, les grands bureaux Wendel sont désertés depuis 1981. Livrés à l’abandon, ils subissent les outrages du temps dans l’attente d’un hypothétique avenir. La Communauté d’agglomération du Val de Fensch, propriétaire des lieux depuis 2002, a mandaté la société spécialisée Agorastore afin de mettre le bâtiment de 8.900 mètres carrés aux enchères.

Elles se sont déroulées du 29 au 31 mars 2022 et la meilleure offre s’élève à 680.000 euros. Un enchérisseur dont l’identité est gardée secrète, devrait être auditionné par la Communauté d'agglomération du Val de Fensch dans le courant du mois de mai. Son président, Michel Liebgott explique que le site classé aux monuments historiques avait fait l’objet d’un projet inabouti d’aménagement pour accueillir des archives. Aujourd’hui, il voit un bâtiment à vocations multiples : "les grands bureaux ouvrent des perspectives variées : de l’hébergement, des bureaux, du co-working et de la restauration."

Du handicap à l'opportunité

Impossible cependant d’envisager l’avenir des grands bureaux sans connaitre les intentions du voisin ArcelorMittal, propriétaire des hauts-fourneaux de Patural, voués à une démolition prochaine : "la friche libérée représente 550 hectares, ce qui était avant un handicap pour une collectivité locale est aujourd’hui une opportunité."

Une opportunité pour les villes d’Hayange et surtout de Serémange-Erzange. Cette dernière ne dispose à ce jour d’aucune réserve foncière. Ne pouvant plus accueillir de nouvelles constructions, elle est entravée dans son développement démographique et ne peut plus espérer augmenter ses ressources financières via la taxe foncière.

Avec les deux villes, la Communauté d'agglomération du Val de Fensch a déposé un recours pour contraindre ArcelorMittal à aller au-delà de ses obligations de dépollution afin de rendre les terrains propres aux constructions résidentielles. En effet, restituer des terrains pour y construire des habitations contraint à une dépollution en profondeur très onéreuse pour l’industriel.

Contactée, la direction de la communication d'ArcelorMittal France précise : "une fois les installations démantelées, les terrains seront dépollués et remis en état pour un usage industriel. ArcelorMittal prévoit de vendre le site à un ou des acheteurs qui ne sont pas connus à ce jour."

Elle affirme aussi rester en contact sur ce sujet avec les communes et autorités locales concernées.  

Ne pas laisser ArcelorMittal vendre à la découpe

Pas certain de remporter ce bras de fer, Michel Liebgott envisage la création d’une SEM, une société d’économie mixte : "une SEM où les collectivités publiques seraient majoritaires et dicteraient la politique d’aménagement du site, ne pas laisser ArcelorMittal vendre à la découpe." Car la Communauté d'agglomération du Val de Fensch ne manque pas d’ambition pour l’aménagement des 550 hectares de Patural.

Une ambition qui ressemble à ce que le voisin luxembourgeois a expérimenté à Esch-Belval, "avec beaucoup moins de moyens" admet Michel Liebgott. Une partie serait dévolue à l’installation de petites et moyennes entreprises, une partie résidentielle et enfin un projet impossible à envisager voilà encore quelques années : la construction d’une route qui relierait la vallée de la Fensch à la gare de Hayange. Cette infrastructure permettrait de donner de la fluidité à la circulation des travailleurs frontaliers vers le Luxembourg.

La partie la plus facile à l'horizon 2030

Les grands bureaux Wendel sont donc parties intégrantes d’un projet global d’aménagement. L’ombre des hauts-fourneaux se couchent encore sur les toitures défoncées du bâtiment mais plus pour longtemps. ArcelorMittal vient de lancer un appel d’offre pour leur démolition et leurs jours sont comptés. Michel Liebgott espère aboutir pour la partie "la plus facile" à l’horizon 2030. Reste une sérieuse épine dans le pied à retirer : le cas de la cokerie de Serémange.

Une cokerie est une des installations les plus polluantes de l’histoire industrielle. Les terrains sont très difficiles à dépolluer comme à Homécourt en Meurthe-et-Moselle, voire impossible comme au triangle de Marienau près de Forbach. Cinq hectares sans autre solution qu’un confinement total.

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