Sur le portail de la cathédrale de Metz, une sculpture du prophète Daniel Rappelle que la ville était allemande il y a cent ans. A l'époque, la statue comportait des moustaches ! Elle représentait en effet Guillaume II.
L'Empereur souhaitait germaniser la cité et en faire une ville allemande comme les autres. Une ville qui a joué un rôle stratégique de premier ordre tout au long de la guerre.
Intégrée au Reich en 1871, Metz fait l'objet d'une campagne de germanisation. Elle passe par la création d'une nouvelle cité à l'architecture allemande. Parfaite illustration du style « wilhelmien » de ce quartier impérial : la gare. Un bâtiment au cœur d'un vaste réseau développé autour de l'agglomération messine. Un nœud ferroviaire de premier plan, à quelques kilomètres de la frontière française. Pendant la guerre, la gare voit passer de nombreux convois en transit vers le front.
La défense de la place stratégique de Metz est assurée par deux ceintures fortifiées qui s'intègrent dans un système plus global: la « Moselstellung ». Un réseau dense d'ouvrages modernes comme la Feste Wagner de Verny. Des ouvrages conçus pour constituer un barrage infranchissable. Avec sa garnison de 25 000 hommes pour 100 000 habitants, Metz a la réputation d'être la plus puissante place forte du monde .
Malgré sa proximité avec la ligne de front, Metz ne fait l'objet d'aucun plan d'attaque par les Français. Elle subit cependant des bombardements qui font près de 200 morts. En novembre 1918, c'est dans une ville globalement intacte que les troupes françaises font leur entrée pour marquer le retour de « la Lorraine perdue »
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