À Moncheux, les 4 et 5 juin, le bar "Chez Elise" ouvre, comme chaque année, le temps d’un week-end seulement. Bières pression, jeux de belote, le troquet, autrefois repère des chasseurs, offre une parenthèse nostalgique à ses habitués.
Le week-end des 4 et 5 juin 2022, le troquet "Chez Élise" lève le rideau. Un événement à Moncheux (Moselle). Depuis 2015, ce bistrot n’ouvre qu’une fois par an. Une manière pour Jacqueline, la propriétaire, d’honorer la mémoire de sa mère et de conserver sa licence IV.
“Le bistrot a été fondé par mon grand-père et ma maman, Élise, a pris la suite en 1962. À sa mort en 2014, j’ai repris la licence. Et depuis 2015, je l’ouvre une fois par an, sauf en 2020 et 2021”, relate Jacqueline Lelorrain.
Avec son mari, Bernard, la retraitée a souhaité conserver le vieux bar “dans son jus”. Les meubles n'ont pas changé depuis les années 1950. Et des tableaux du peintre de Solgne, André Bastien, ornent les murs. “Il a été payé en lapins, c'est comme ça que ça se passait à l'époque”, se souvient Jacqueline, qui a grandi dans l’unique bar de Moncheux.
“Ça a toujours été le café des chasseurs. Après manger, c’était la rigolade et les gens jouaient à la belote. J’ai plein de souvenirs ici. Ma maman faisait les beignets pendant le carnaval et les offrait aux clients”, se remémore-t-elle avec émotion. “On a passé de merveilleux moments”, résume Jacqueline, qui a souhaité conserver la licence IV “en mémoire de [s]es parents”.
Le bistrot des chasseurs et de la belote
Dans ce village de 150 habitants, samedi 4 juin, les habitués n’ont pas manqué ce rendez-vous annuel. “On est très contents. On a eu des gens des environs toute la journée. Une centaine de personnes sont venues samedi et on attend aussi des maires dimanche”, se réjouit la retraitée.
Ouvert de 9h à 21h, le bistrot propose diverses boissons et jeux de belote. “C’est beaucoup de travail. On prépare l’événement depuis un mois !”, précise-t-elle. Et l’année prochaine, Jacqueline et Bernard proposeront peut-être à manger à leurs clients, comme ils le faisaient avant la crise sanitaire, et dans l'esprit d'Élise.