Les habitants du petit village de Lucy (Moselle) viennent de créer un collectif pour dénoncer les nuisances sonores du TGV Est. La ligne ferroviaire est en service depuis le 03 juillet 2016 et les riverains demandent déjà des aménagements pour réduire son empreinte acoustique.
"C'est l'enfer dans nos jardins !" Claire.
Les habitants du petit village de Lucy (Moselle) ne décolèrent pas en ce début d'été 2016. Ils savaient bien que la ligne TGV allait impacter leur environnement mais pas à ce point !
En clair, ils reprochent à la SNCFde leur avoir menti sur la distance entre leurs maisons et la ligne ferroviaire.
Les habitations sont pour certaines à moins de 300 mètres de la voie.
"Quand les trains passent, nous devons interrompre nos conversations"
Après avoir analysé la situation, les habitants ont donc tenté de joindre la direction de la SNCF mais jusqu'alors, c'est le mutisme qui a prévalu.
Personne pour leur répondre.
Les villageois ont donc décidé de créer un collectif afin de porter l'affaire devant le tribunal administratif et être enfin entendus.
Des courriers ont été envoyés aux dirigeants politiques de la région, ainsi qu'aux médias locaux pour tenter d'ébruiter l'affaire.
Un mur pour préserver la quiétude
Ils veulent des infrastructures anti-bruit car ils ont relevé des passages de TGV à 70 décibels, soit pour eux, 10% de plus que la norme imposée par la loi.
Une loi qui en 2016, est assez complexe et ne prend pas seulement en compte le nombre de décibels, mais également, la pression acoustique et le nombre de rotations journalières.
Les organisations environnementales dénoncent d'ailleurs assez régulièrement une situation où c'est le maître d'oeuvre lui même qui calcule l'impact sonore de ces TGV.
Les habitants de Lucy sont pour l'heure prêts à aller jusqu'au bout des procédures pour pouvoir enfin manger tranquillement dans leurs jardins.
Le reportage de Laurent Parisot et Alain Blanquet :