Régulièrement mis en cause par les médias de Lorraine pour ses nombreux plagiats (textes et photos notamment), le site internet Loractu a été condamné pour diffamation publique par le tribunal de grande instance de Metz pour la publication d'une information non-vérifiée qui était fausse.
L'information date du 5 février 2015 mais n'a été que très tardivement révélée : le site internet Loractu a été condamné à verser 13.000 euros (8.000 euros à titre de dommages et intérêts pour le préjudice moral et 5.000 euros au titre des frais de procédure).
L'association Loractu a du également de façon visible publier cette condamnation sur son site internet.
Les faits
Dans une publication sur son site internet le 29 octobre 2012, Loractu avait mis en cause l'entreprise mosellane Alsalor sous le titre, "Semécourt : un abattoir clandestin découvert dans un magasin halal". Or l'entreprise en question n'avait absolument rien à voir avec ses faits qui se déroulaient dans un autre lieu. Une soit-disant information que Loractu a publiée sans la vérifier et qu'il n'a que très tardivement corrigée (19 novembre 2012) puis finalement retirée le 5 décembre 2012.Une enquête "particulièrement défecteuse et insuffisante"
Pour le tribunal de Grande instance de Metz, cette publication relève de la diffamation publique et a eu pour conséquence de "gravement nuire" à la réputation de la société Alsalor. En conséquence, il a condamné Loractu.Le tribunal s'est notamment appuyé sur l'absence "d'élément probant et convainquant prouvant le sérieux d'une enquête menée préalablement à la publication de l'article", évoquant une enquête "particulièrement défecteuse et insuffisante".
Le tribunal pointe également les nombreux commentaires des internautes fustigeant la société, pourtant incriminée à tort par le rédacteur de l'article, évoquant "un rententissement public incontestable".
Pour Me Myriam Jean, avocate de la société, "il y a eu de la part de Loractu une légèreté coupable à publier une fausse information, non vérifiée, mais également une résistance à régulariser la situation pour limiter les incidences pour la société que je défends."
Des traces encore présentes sur internet
A noter que l'adresse internet (URL) de cet article existe toujours, et qui si le texte a bien été retiré, il est facile d'en retrouver le contenu sur un autre site internet, proche de l'extrême droite, qui lui même renvoie vers Loractu.Malgré nos tentatives pour le contacter, aucune communication n'avait pu être établie mercredi 20 mai 2015 à la mi-journée avec l'avocat de Loractu.