Pendant les congés, pour les animaux, la permanence et la continuité des soins doivent être assurées par les vétérinaires. Pourtant, en Moselle, le chien de Claude est décédé le 10 août, par manque de soins.
Claude Richard, 64 ans, est la propriétaire du chien décédé. Un Yorkshire. Samedi 19 août 2023 elle est en deuil. "Il y a encore trois ou quatre ans, lorsque je téléphonais au vétérinaire pour un problème, on me répondait "pas de soucis vous venez"".
Plus jamais ça. Que son agonie et sa mort puisse faire avancer les choses. Vous savez moi je suis une mamie de 64 ans. Je veux que les gens sachent.
Claude Richard, propriétaire du chien décédé
Aujourd'hui il lui reste seulement quelques photos de sa chienne, morte le 10 août dernier. Et au chagrin, s'ajoute la colère. Cette nuit-là, sa vétérinaire est en congés et les cliniques alentours ne peuvent pas la prendre en charge. "Plus jamais ça. Que son agonie et sa mort puisse faire avancer les choses. Vous savez moi je suis une mamie de 64 ans. Je veux que les gens sachent. Demain vous partez en vacances avec votre chien, vous avez besoin d'une urgence, si il n'y a pas de vétérinaire vous faites quoi ? Il faut qu'on fasse bouger les choses. C'est tout."
Elle ne souhaite pas engager d'action en justice. Mais ne compte pas en rester là pour autant.
La permanence et la continuité des soins doivent être assurées par les vétérinaires, c'est d'ailleurs une obligation déontologique. "Je pense qu'il faudra attendre dix ou vingt ans pour arriver à l'équilibre. En attendant les propriétaires d'animaux devront faire un certain nombre d'efforts, et notamment celui de se déplacer de plus en plus loin. Il ne sera plus possible d'assurer le même maillage territorial qu'il y a vingt ans ou trente ans", explique Yannick Perennes, Vice-président du Conseil régional de l'ordre des vétérinaires du Grand Est.
Les propriétaires d'animaux devront faire un certain nombre d'efforts, et notamment celui de se déplacer de plus en plus loin.
Yannick Perennes, Vice-président du Conseil régional de l'ordre des vétérinaires du Grand Est
Le département de la Moselle compte à peine 200 vétérinaires, répartis dans 80 établissements de soins (source officielle : Conseil régional de l’ordre des vétérinaires).
Un drame qui aurait pu être évité ?
Garantir la continuité des soins est une obligation déontologique mais le secteur de Pont-à-Mousson n'échappe pas à la problématique des déserts médicaux : Il n'y a pas assez de vétérinaires.
Claude a mis en ligne une pétition. Elle a obtenu 26.430 signatures. Et désormais, elle compile les messages de soutien et les témoignages de récits similaires