Le conducteur de la voiture volée, accusé d'avoir mortellement percuté une employée de la Sanef au péage de Saint-Avold (Moselle) s'est rendu mardi, annonce le procureur de la République de Sarreguemines ce jeudi 19 septembre. Il est mis en examen pour homicide involontaire aggravé et placé en détention provisoire.
Le procureur de la République de Sarreguemines, annonce ce jeudi 19 septembre 2024 que le conducteur de la voiture volée, impliqué dans l'accident mortel au péage de Saint-Avold en Moselle le 13 août, s'est rendu à la gendarmerie ce mardi.
Après avoir été présenté à un juge d'instruction, l'homme est mis en examen pour vol en réunion, homicide involontaire aggravé par un délit de fuite et violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité, mise en danger de la vie d'autrui et conduite malgré la suspension du permis de conduire. Il a été placé en détention provisoire.
Le suspect a reconnu "avoir conduit le véhicule à l'origine de l'accident mortel tout en précisant qu'il n'avait pas eu conscience de percuter l'employée lors du passage en force du péage", indique Olivier Glady, le procureur de la République de Sarreguemines, dans un communiqué.
Cavale au Maroc
Le véhicule qui avait mortellement percuté une employée de la Sanef, âgée de 59 ans, avait été volé le soir-même à une association de Forbach par deux hommes qui avaient pris la fuite. "L’un d’entre eux apparaissait avoir fait le guet pendant que l’autre s'emparait des clés d’un véhicule Citroën berlingot en rôdant dans les bureaux de l’association. Cet individu prenait ensuite le volant du Citroën berlingot dérobé tandis que l’autre le suivait dans sa propre voiture. Ils rejoignaient à très grande vitesse l'est du département et le péage de Saint-Avold qu’ils franchissaient à 20h17 après que le véhicule Citroën ait percuté l’employé de la SANEF en voulant forcer la barrière du péage.", indiquait déjà le parquet de Sarreguemines le 4 septembre.
Le co-auteur du vol avait été interpellé le 29 août, mis en examen pour vol en réunion et placé sous contrôle judiciaire. Mais le second suspect avait quant à lui quitté la France "dès le soir de l'accident", et avait pris un avion "depuis l'aéroport de Bruxelles en direction d'un pays du Maghreb", indiquait le parquet début septembre. Un mandat d'arrêt avait été diffusé et une demande d'extradition avait été formulée à destination du Maroc.
Le suspect est finalement rentré en France et s'est rendu à la gendarmerie mardi matin.
