Racheté par le groupe Labellemontagne en novembre 2018, le Snowhall va être totalement rénové. Avec une nouveauté : un parc de la glisse attenant. Ce mercredi 3 juillet, une première réunion d’échange avait lieu à Amnéville avec les habitants du quartier qui craignent des nuisances sonores.
20h, le 3 juillet 2019, dans une salle du Snowhall d’Amnéville, les habitants du lotissement, situé en contre-bas de l'établissement, arrivent par petits groupes, pour participer à la première réunion d’échanges et d’informations, organisée par le groupe Labellemontagne, désormais propriétaire du Snowhall depuis novembre 2018.
Le PDG a fait le déplacement depuis Francin, en Savoie, siège du groupe, propriétaire de 11 stations de ski dont la Bresse. Première station de ski à avoir été créée par le père de Jean-Yves Rémy, le vosgien Jean-Marie Rémy.
"Ils avaient échangé sur les problématiques d’enneigement. Et puis cela en est resté là."A l’époque de la création du Snowhall en 2005, à Amnéville, mon père avait eu des contacts avec le Docteur Kiffer, à l’origine de la création de cette piste de ski indoor.
- JeanYves Rémy, PDG du groupe Labellemontagne
Treize ans plus tard, Jean-Yves Rémy est sollicité par la Société Publique Locale (SPL) "Direction Amnéville" crééé en octobre 2017 par l’ensemble des collectivités (région, département, intercommunalité et ville).
Se reconnecter au site d'Amnéville
L’objectif de la SPL est de redonner un second souffle au centre thermal et touristique d’Amnéville en perte de vitesse, depuis sa création sur l’ancien crassier d’Amnéville en 2005.Le Snowhall est en effet devenu un véritable point noir depuis que la Cour des Comptes a préconisé sa fermeture en février 2016, à cause d’une dette de 4,2 millions d’euros. Le groupe Labellemontagne est alors sollicité pour redonner un coup de fouet à cet endroit phare d’Amnéville avec sa piste de ski indoor, unique en France, longue de 620 mètres.
L’urgence est d'abord de restaurer le Snowhall. Cela va donc s’effectuer en 3 temps :
- Rénover l’ensemble technique devenu obsolète (machines, problématique autour du froid et de la neige)
- Proposer une restauration en adéquation avec le produit et les enjeux
- Requalifier l’entrée du Snowhall où se concentrent beaucoup d’espaces vides
"Il faut reconnecter le Snowhall au site d’Amnéville et à ses 3 millions de visiteurs chaque année. Nous allons le faire avec ce parc de la glisse."Il nous fallait une autre structure pour consolider le Snowhall, qui n’est pas viable à lui seul, d’où l’idée de créer un parc de la glisse.
- Jean-Yves Rémy, PDG du groupe Labellemontagne
7 millions d’euros pour ce parc de la glisse
Le parc de la glisse sera donc attenant au Snowhall et situé sur sa droite. L’objectif est d’y adjoindre une activité plus populaire, plus ludique avec la création d’une luge 4 saisons, une tyrolienne longue d’un kilomètre, et un espace tubbing avec des bouées en plastique sur l’eau. Des espaces verts, de pique-nique, barbecue seront proposés, le tout dans un environnement arboré. Le montant des investissements est chiffré à sept millions d’euros pour le groupe Labellemontagne. La livraison des équipements devrait se faire au printemps 2020."Nous avons pour objectif d’atteindre les 60 à 70 000 visiteurs par an", précise le PDG.Lorsqu’on arrive au Snowhall, c’est très laid. Entre les parkings immenses et le hangar qui abrite la piste de ski indoor, franchement, ça ne donne pas envie de venir.
- Jean-Yves Rémy, PDG du groupe Labellemontagne
Inquiétude des riverains
Le projet du parc de la glisse provoque l’inquiétude des riverains du lotissement situé quelques mètres en contre-bas du Snowhall. Ils redoutent des nuisances sonores provoquées par le bruit des appareils, sans compter "les cris" des utilisateurs de ces attractions.Quelles garanties nous donnez-vous que nous ne serons pas dérangés par des nuisances sonores ?
- Estelle Dieudonné, riveraine
Une fois le tracé définitif du parc de la glisse totalement élaboré, le groupe Labellemontagne mandate un bureau d’études pour étudier les risques de nuisances afin de prendre les mesures nécessaires pour les réduire.Aujourd’hui, il y a un réglementation très claire. Un projet qui ne serait pas conforme aux règles de nuisances sonores, n’aura pas la validation de l’Etat, tout simplement.
- Jean-Yves Rémy
Une prochaine réunion avec les habitants du lotissement est prévue en octobre 2019 lorsque les études sur les éventuelles nuisances sonores auront été réalisées.