De Mont-Saint-Martin à l'Elysée : "je n'ai entendu qu'autorité et sécurité"

Le chef de l'État recevait 1.500 maires de France jeudi 22 novembre à l'Élysée. Parmi eux, Serge de Carli, premier édile de Mont-Saint-Martin, qui a pu échanger quelques mots avec le couple présidentiel à propos des territoires oubliés, son cheval de bataille.

Il espérait prendre la parole en public pour évoquer la situation de sa ville, Mont-Saint-Martin, dans le Pays-Haut (Meurthe-et-Moselle), un territoire oublié parmi d'autres, mais l'agenda présidentiel en a décidé autrement. Arrivé en avance, Serge de Carli a dû attendre, comme les autres édiles conviés à la réception présidentielle de l'Élysée. En retard, le président de la République s'est exprimé sans qu'une séance de questions ne soit proposée aux invités.

"Le président a eu une expression très libre mais l'analyse de la situation n'est pour moi pas la bonne et les conclusions ne sont pas à la hauteur. Il n'a été question que d'autorité et de sécurité. Plus de gendarmes, plus de policiers et on s'arrête là ? Mais les dégradations que nous subissons sont les conséquences de causes plus profondes. Chez nous, les populations se sentent oubliées et mal considérées", raconte Serge de Carli.

J'ai entendu des mots mais les maux sont toujours présents

Serge de Carli à Emmanuel Macron

Et de rappeler que la Poste de Mont-Saint-Martin est fermée depuis deux ans et qu'il manque 1/3 des effectifs de Police. "Tout est en souffrance, tous les liens sont coupés" se désole le maire de la commune du Pays-Haut qui a subi de très gros dégâts lors des émeutes de l'été 2023 consécutives à la mort du jeune Nahel à Nanterre.

Une brève entrevue

C'est au moment de la photo officielle que le maire va pouvoir échanger quelques phrases avec le couple présidentiel. "Le président savait qui j'étais, je lui ai dit : j'ai entendu des mots mais les maux sont toujours présents. Le président m'a demandé si nous étions accompagnés, oui nous le sommes ai-je répondu, mais tout n'est pas réglé. On va suivre m'a répondu Emmanuel Macron".

Serge de Carli faisait référence au coût des travaux de reconstruction estimés à près de trois millions d'euros et aux aides de l'État espérées alors que la commune sera privée d'assureur à partir de juillet prochain. Il y a un mois, la ministre des Collectivités territoriales Dominique Faure de passage dans la commune avait promis au maire une prise en charge de 80% des dépenses par l'État et l'absence de reste à charge.

Le maire de la commune de Meurthe-et-Moselle a aussi échangé quelques mots avec la première dame. Serge de Carli avait une invitation adressée à Brigitte Macron pour l'inauguration d'un bâtiment provisoire après l'incendie volontaire du Sessad, un bâtiment qui accueillait de jeunes autistes. Une invitation réservée à celle qui a fait de la lutte contre le handicap son cheval de bataille.

La première dame sera malheureusement absente ce jour-là. Serge de Carli aura tout de même pu faire passer son message.

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