École : les professeurs sur liste complémentaire réclament leur titularisation, "on ne sait pas de quoi demain sera fait"

Une trentaine de professeurs des écoles ont manifesté mercredi 26 juin 2024 devant la direction des services départementaux de l'Éducation nationale à Metz (Moselle). Ils réclament le recrutement immédiat de 34 de leurs collègues placés sur la liste complémentaire après le résultat des concours de recrutement.

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Ils ont raté le concours, mais de peu. Dans l'académie de Nancy-Metz, 34 professeurs des écoles ont été placés sur une liste complémentaire, qui doit leur permettre d'accéder quand même à un poste à la rentrée prochaine. "C'est une vieille revendication, à laquelle nous sommes fortement attachés" explique Matthieu Risse, du syndicat SNUDI-FO 57, "en janvier 2022 le ministre Blanquer avait promis la titularisation des inscrits sur les listes complémentaires dans toute la France, mais il avait fallu attendre le printemps pour que tout le monde le soit effectivement".

Depuis, à chaque rentrée, le syndicat remet la pression pour que la promesse soit renouvelée. Avec succès puisque, selon lui, le ministère de l'Éducation nationale s'y est engagé de nouveau vendredi 21 juin 2024. Mais le temps presse pour les intéressés, qui ne savent pas de quoi demain sera fait. Le nouveau gouvernement annoncé tiendra-t-il la promesse de son prédécesseur ? Rien n'est moins sûr pour les enseignants et leurs soutiens : "On demande simplement que nos collègues puissent être titularisés dès la semaine prochaine afin qu'ils puissent préparer leur rentrée dans les meilleures conditions" précise le SNUDI-FO, qui a été reçu mercredi matin par la secrétaire générale de l'inspection d'académie. "On nous a dit que l'ordre de recruter n'avait pas été donné" soupire Matthieu Risse, "on sait que la profession connaît une crise des vocations, là, on a des candidats valables et motivés, il faut les titulariser, d'autant qu'on manque d'enseignants dans certains secteurs de la Moselle".

Pour l'un des professeurs concernés, Marie Cencetti, l'attente est pénible : "je suis deuxième sur la liste, donc j'espère que je serai titularisée. Mais je n'ai pas de garantie... j'étais contractuelle depuis deux ans à Yutz, mais comme le poste que j'occupais a été pourvu au concours, je n'ai plus de travail". La jeune femme, originaire de Cattenom, passait le concours pour la deuxième fois. Cet été, elle ne partira pas en vacances : "je n'en ai pas les moyens, tout simplement".

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