Soutenir les candidats de la République en Marche, c’est aussi la nouvelle mission d’Edouard Philippe. Son tour de France a débuté ce mardi 18 février 2020 à Metz où Richard Lioger, le candidat LREM est à la peine.
Après la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon puis la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, c’est Edouard Philippe, le Premier ministre en personne qui est venu apporter son soutien à Richard Lioger. Le candidat LREM, par ailleurs député et ancien adjoint de Dominique Gros (PS) à la mairie de Metz est en difficulté dans cette campagne. Et Edouard Philippe est venu le rebooster, à titre privé, à la salle Braun lors d’un meeting réunissant environ 200 personnes : "Il n'y a pas à chipoter, les 15 et 22 mars, allez voter et dites à votre famille, vos amis, de voter Richard Lioger parce que demain, c'est lui qui va porter la ville et la métropole ! C’est un formidable défi. Il peut le relever mesdames messieurs… Votez Richard !"
Il n'y a pas à chipoter, les 15 et 22 mars, allez voter et dites à votre famille, vos amis, de voter Richard Lioger
-Edouard Philippe
En préambule, Edouard Philippe a justifié le choix de Metz "Pourquoi Metz ? Parce que je suis venu honorer une promesse alors que nous visitions la cathédrale. Richard Lioger m'a dit ce serait bien de revenir pour les municipales. Ebloui par tant de beauté, j'ai dit oui et quand je fais une promesse, je la tiens !"
Côté politique, Edouard Philippe en a profité pour rappeler les fondamentaux, ses fondamentaux lorsqu’on est maire : "Le feu sacré de l'engagement municipal, Richard et moi le partageons même si nos villes sont différentes. On partage le même attachement à la figure tutélaire de Michel Rocard. On a gravi un à un les échelons. Adjoint puis conseiller régional puis député. Pour moi, premier ministre. Peut-être qu’un jour Richard le sera, ce qui me permettra de rentrer au Havre ! Maire, c’est un engagement unique, il est irréductible et différent de toutes les autres formes d'engagement politique. Par nature, c’est le lieu du concret et du réel avec l'idée que le maire est toujours à portée d’engueulade… Quand on est maire, on a quelqu’un en face qui subit les conséquences et qui peut vous dire ce qui est une bonne ou une mauvaise décision. Un maire est fondamentalement non partisan et ne doit pas l’être. Le mandat exige que l'on parle à tout le monde et que l’on conjugue des opinions différentes pour avancer".
La présence d'Edouard Philippe, c’est une façon de rappeler à un électorat que je suis le bon candidat !
Richard Lioger (LREM)
"Le tout, c’est qu’on soit le plus haut possible le 15 mars pour aborder le deuxième tour et gagner" a déclaré Richard Lioger. "On l’oublie peut être un peu vite mais à Metz, il y a trois députés LREM et même huit sur les neuf possibles en Moselle. Certes, l’électorat marcheur est un peu hésitant. Mais il y a un fond électoral qui avec la venue de quelqu’un comme Edouard Philippe peut se révéler payante. La présence d'Edouard Philippe, c’est une façon de rappeler à un électorat que je suis le bon candidat !"
François Grosdidier (LR), lui aussi candidat à la mairie de Metz et adversaire de Richard Lioger, a qualifié la venue d’Edouard Philippe en Moselle de "pathétique" avant d’ajouter : "si Alain Juppé avait gagné la primaire des élections présidentielles, Edouard Philippe expliquerait aujourd'hui que je serais le meilleur maire possible pour Metz. Nous soutenions Alain Juppé tandis que Richard Lioger soutenait François Hollande après Martine Aubry. Comme quoi il ne faut pas mélanger le national et le local".
(Avec AS Pierson et G. Robin, France 3 Metz)