Alors que son contrat avec le FC Metz vient de se terminer, le gardien Eiji Kawashima se concentre désormais sur la Coupe du monde en Russie, qui débute ce jeudi 14 juin. Le joueur de 35 ans, véritable star de l'équipe du Japon, tentera d'emmener son équipe jusqu'en quarts de finale. Du jamais vu.
Il ne quitte jamais son sourire et sa bonne humeur. Et pourtant, à la veille du Mondial 2018 en Russie, le gardien japonais Eiji Kawashima est sous pression. Il n'a qu'une obsession : emmener son équipe nippone en quarts de finale, une première dans l'histoire sportive du pays.
En France, peu de gens connaissent le visage de l'ancien gardien du FC Metz. Au Japon, Eiji Kawashima est véritablement adulé par ses fans - mais pas seulement. Les médias suivent avec un très grand intérêt son évolution dans les championnats européens.
Car Eiji Kawashima n'est pas un joueur de football japonais comme les autres.
Il est le premier de son pays à avoir évolué dans un championnat européen, ce qui explique pour beaucoup son succès au Japon. A tel point qu'un "Kawashima Tour" a été mis en place, pour permettre aux fans japonais (mais surtout aux Japonaises) de venir en Europe pour assister à tous ses matchs.
Un rôle d'ambassadeur
Dès 2010, après avoir tourné dans plusieurs clubs japonais, il est repéré par le Lierse SK, une équipe belge de première division. "En arrivant ici, j'avais une grosse pression", confie le gardien des Samouraï Blue, l'équipe de football du Japon.J'étais le seul joueur japonais sur le continent, en quelque sorte je représentais tous les gardiens de football de mon pays.
Le football européen découvre alors la force de travail impressionnante et le mental à toute épreuve d'Eiji Kawashima.
Au quotidien, je dois toujours montrer le mieux, le mieux et encore le mieux. Je n'ai pas envie de donner une mauvaise image de moi aux gens.
Une fin précipitée avec le FC Metz
Après des clubs belges et écossais, le gardien japonais arrive enfin en France, au FC Metz, en août 2016, pour un contrat de deux ans. D'abord numéro 3, puis second gardien après le départ de David Oberhauser, Eiji Kawashima en vient même à faire de l'ombre au titulaire Thomas Didillon, qui vient de quitter le club.Mais il est trop tard. Metz chute en Ligue 2 et pour Kawashima, le couperet tombe : son contrat ne sera pas renouvelé.
Heureusement, la Coupe du monde n'est plus très loin. A 35 ans, le gardien japonais disputera son troisième Mondial. L'objectif : créer la surprise avec son équipe du Japon, qui n'a jamais dépassé les huitièmes de finale.
Mais pour cela, il faudra venir à bout du colosse colombien, le 19 juin prochain. Le rendez-vous est donné.
Retrouvez son portrait vidéo réalisé par Pascal Zuddas et Bruno Courteaux :