Depuis 2017, Florange en Moselle interdit l’usage de produits phytopharmaceutiques à base de néonicotinoïdes sur l'ensemble de la commune en soutien au maire de Fontoy. Si l’arrêté de Fontoy a été cassé par le tribunal administratif, celui de Florange est toujours en vigueur en 2019.
C’est une particularité mosellane. Un arrêté anti-persticides toujours en vigueur en 2019.
Pour apporter, à l’époque, son soutien au maire de Fontoy dans sa lutte pour la protection de l’environnement et de la biodiversité, Remy Dick, maire de Florange avait pris un arrêté municipal interdisant lui aussi l’usage de produits phytopharmaceutiques à base de néonicotinoïdes. C’etait en mai 2017.
Si l’arrêté de Fontoy a été cassé par le tribunal administratif en 2018, celui du maire de Florange est toujours en application ce mardi 10 septembre 2019!
«Notre commune compte 4 ou 5 agriculteurs et une petite centaine d’hectares cultivés», explique le maire. «L’interdiction était totale et elle l’est toujours.A l’époque notre démarche était symbolique.
- Rémy Dick, maire de Florange
Aujourd’hui c’est clair il y a une question sanitaire qui se pose et nous, maire, nous devrions avoir la liberté d’adapter la loi à la situation locale. »
Premier arrêté Lorrain en 2016
En décembre 2016, Henri Boguet, le maire de Fontoy (Moselle), s’était attaqué aux pesticides néonicotinoïdes. Médecin depuis 40 ans, il avait décidé de sauver la vie des abeilles et celles de ses administrés.Il avait interdit sur son territoire, l'usage des pesticides dits néonicotinoïdes, à savoir les pesticides mis en cause dans le déclin des populations d'abeilles.
"Chacun sait aujourd'hui les conséquences qu’entraînent la disparition des abeilles et autres pollinisateurs, pour notre bio-diversité, nos cultures. Comme médecin, j’ai vu une hausse importante des maladies digestives au cours de ces dernières années", avait expliqué Henri Boguet maire de Fontoy.
Je pense avoir été un précurseur à l’époque.
- Henri Boguet
«Aujourd’hui, la protection des populations est un enjeux important pour les prochaines élections.»
Au moment ou l’affaire avait été examinée par le tribunal administratif, une pétition en ligne avait recueilli près de 53 000 signatures.