Un nouveau mouvement de grève a démarré lundi 17 juin 2019 sur le site de Neuhauser à Folschviller (Moselle) pour dénoncer un deuxième plan social en deux ans. Avec cette fois 185 postes supprimés. Les grévistes veulent négocier un plan social plus favorable que celui annoncé.
La production est perturbée ce mardi 18 juin 2019 sur les sites industriels Neuhauser à Foschviller en Moselle.
Dans le mouvement depuis la veille, les salariés veulent montrer ainsi leur opposition au projet de la direction qui a annoncé l'hiver dernier la suppression de 185 postes sur les 428 que comptent encore actuellement (après les précédentes restructurations) les deux sites de Furst 1 et Furst 2.
De son côté la direction a indiqué qu'elle ne retirerait pas son projet.
Pour Christian Porta, délégué CGT de Neuhauser, "ce que l'on remet en question, c'est justement ce plan. C'est pour cela que nous sommes en grève aujourd'hui. Ce matin à Furst 2 et sans doute, à l'issue de l'assemblée générale, cet après-midi sur Furst 1. Sur Furst 2, on est en sous-emploi, il nous faut de l'effectif et la direction, elle, veut créer des postes en Bretagne. On ne comprends pas, d'autant qu'on a de la place pour installer une nouvelle ligne de production."
Concernant les postes remis en cause, la direction propose aux salariés concernés, une délocalisation, en France, notamment en Bretagne, sur d'autres sites du groupe. Elle envisage ainsi la transfert de l'activité de Furst 1 en Bretagne avec 40 créations d'emplois à la clé.
Selon le délégué syndical, sur les 185 salariés impactés, seuls quatre ont décidé de partir sur un autre site en France.Partir en Bretagne, ça ne nous intéresse pas, on est originaire d'ici, du bassin de Folschviller. Ici on a nos familles, nos maisons. On a tout ici, on ne va pas partir.
- Christian Porta, délégué CGT Neuhauser
"Nous ce que l'on réclame c'est de la dignité. Là on va se faire licencier, on est 185, c'est le deuxième plan, c'est 500 suppressions d'emploi en deux ans. Si on doit partir, ce doit être la tête haute", explique Christian Porta.
Ce que l'on veut c'est une bonne pré-retraite pour les plus anciens et une vraie prime de licenciement pour tous. Là on arrêtera la grève.
- Christian Porta, délégué CGT Neuhauser