Arrivées ce jeudi 30 mai au soir à Budapest en Hongrie, les Messines s’avancent vers leur dernier objectif de la saison, si ce n’est, l’objectif de tout un club : remporter ce week-end, pour la première fois, la Ligue des Champions. Un succès qui permettrait aussi aux Dragonnes de marquer l’histoire en réalisant un triplé historique, après leur victoire en Coupe de France et en championnat. Le Metz Handball n'a jamais été aussi près d’y parvenir…
Le gratin du handball féminin s’est donné rendez-vous ce premier week-end de juin pour déterminer quelle sera la meilleure équipe d’Europe pour cette saison 2023/2024. Györ, Esbjerg, Bietigheim et Metz. Quatre équipes pour une seule place sur le trône. Metz espère écrire la plus belle page de son histoire ce week-end à Budapest, en Hongrie, et rafler sa première victoire dans la compétition.
Après avoir remporté leur troisième Coupe de France consécutive, il y a quinze jours, puis leur 26ème titre de championnat lors de la dernière journée, les Messines semblent n’avoir jamais été aussi armées avant leur Final Four de Ligue des Champions. Pas seulement parce que les Dragonnes ont remporté un doublé, mais surtout du fait de la difficulté de la saison, ce qui leur a permis d’engranger de l’expérience, d’engranger de la dureté au mal : "Je sens qu’on est prête mentalement parce que j’ai la sensation que cette année, on a joué beaucoup de matchs avec des scénarios complètement différents. On a joué des matchs vraiment difficiles comparé à d’autres années, on a perdu contre Brest. On n’avait pas su, ou eu, des opportunités de gérer des matchs comme ça" explique Chloé Valentini, capitaine de l’équipe, et présente lors de la deuxième participation de Metz Handball au Final Four de la Ligue des Champions en 2022, après celle de 2019.
L’équipe a des ressources extraordinaires (...). Dans la tête, je pense que c’est la meilleure des équipes"
Emmanuel Mayonnade, Entraîneur de Metz Handball
Un mental d’acier, jamais vu jusqu’ici
Lors de la dernière conférence de presse en début de semaine, Emmanuel Mayonnade (entraîneur de Metz Handball) a dû réfléchir avant de répondre où se situait cette équipe par rapport aux deux premières participations au Final Four de Ligue des Champions. C’est surtout sur l’aspect mental que le coach des Dragonnes n’a pas hésité bien longtemps : "La toute première équipe (en 2019), elle était très jeune. Sur le deuxième Final Four (2022), l’équipe semblait plutôt aboutie. Je pense que celle d’aujourd’hui est celle qui a le plus de caractère. Force est de constater que l’équipe de cette année est passée par des moments très compliqués. C’est le titre que j’ai obtenu avec le plus de difficultés et à maintes reprises, je pensais qu’on le perdrait. L’équipe a des ressources extraordinaires". Avant de poursuivre : "Sportivement, en termes de qualité propre, je ne sais pas si c’est mieux au moins bien. Les savoir-faire sont différents (comparé aux autres participations) mais dans la tête, je pense que c’est la meilleure des équipes" abonde l’entraîneur mosellan.
De l’ambition, mais avec humilité
En demi-finale samedi 1er juin 2024, à 18h, Metz Handball devra passer la première marche : Bietigheim. L’équipe allemande est la surprise de cette édition, auteur d’une seconde partie de saison dantesque. Classées 6ème de leur groupe de Coupe d’Europe, dernière place qualificative, les Allemandes ont éliminé Ikast en huitième de finale, pourtant vainqueur par deux fois des Messines cette saison, avant de passer face à Odense en quart.
En championnat, elles ont terminé championnes et surtout invaincues, et malgré leur première participation à un Final Four, le costume de Petit Poucet semble un peu trop serré pour eux selon Emmanuel Mayonnade : "Je connais cette équipe-là, il y a des championnes du monde hollandaises qui était avec moi en 2019. Une très bonne équipe, complète, des joueuses très fortes physiquement, très athlétiques. Ça va être un énorme combat. C’est une équipe dont on se méfie".
Comme je l’ai déjà dit, on n’y va pas pour finir quatrième, troisième ou deuxième. Je donnerai tout et toute l’équipe est dans ce mood.
Chloé Valentini, capitaine de Metz Handball
Mais pour atteindre leur objectif ultime, les Messines devront les battre pour que le chemin vers leur quête ultime se poursuive. Mais là encore, les coéquipières de Chloé Valentini peuvent compter sur l’ambition de leur capitaine : "Comme je l’ai déjà dit, on n’y va pas pour finir quatrième, troisième ou deuxième. Je donnerai tout et toute l’équipe est dans ce mood. C’est pour ça qu’on dégage peut-être une certaine sérénité, humilité, parce qu’on sait tout le travail qu’on a fourni toute la saison, tous les jours à l’entraînement pour en arriver là".
Là, c’est dès ce samedi 1er juin, pour le week-end le plus important de la saison pour ces joueuses, pour ce staff, pour tout un club après un an de travail, mais aussi pour tous ces supporters. Ils seront 500 Mosellans à se déplacer en Hongrie pour soutenir leur équipe. Tous rêvent à l’unisson de voir Metz Handball soulever le trophée de la plus belle des compétitions pour la première fois de son histoire.