Après d'importants travaux de sécurité réalisés dans un tunnel du canal de la Marne-au-Rhin, Voie navigable de France et les pompiers de la Moselle ont organisé, ce mercredi 6 mars 2024, un exercice incendie grandeur nature au cœur de l'ouvrage.
Un incendie s'est déclaré mercredi 6 mars 2024 sur un bateau de tourisme naviguant sur le canal de la Marne au Rhin. Le feu s'est déclenché au pire endroit pour les passagers et les secours : le bateau est immobilisé à l'intérieur du tunnel du canal d'Arzviller (Moselle). Quatre personnes sont blessées et une victime est tombée à l'eau.
C'est sur la base de ce scénario catastrophe que se déroule le premier exercice de sauvetage en situation depuis la fin des travaux de sécurisation effectués sur l'ouvrage en 2020. Menée conjointement par Voies navigables de France (VNF) et les pompiers de la Moselle (SDIS 57), l'opération mobilise cinquante soldats du feu dont une équipe de plongeurs et trente personnels de VNF.
Le lieutenant-colonel, Gaël Zimmer, explique les raisons de ce test grandeur nature : "Cet exercice permet de tester nos procédures d'intervention en collaboration avec Voies navigables de France et à nos personnels de bien connaître le site et ses accès. On ne le souhaite pas, mais on pourrait un jour être confrontés à de type de scénario".
Voies navigables de France a engagé trois millions d'euros de travaux pour renforcer la sécurité à l'intérieur du tunnel long de plus de deux kilomètres. La vidéo surveillance et les dispositifs de bornes d'appel d'urgence à l'intérieur de l'ouvrage ont été mis aux normes.
Il est aussi équipé d'un dispositif qui permet aux pompiers de communiquer avec leur radio dans cet espace confiné. Des investissements indispensables, explique Vincent Steimer, le directeur des unités territoriales VNF Grand Est : "on a un trafic très important sur ce canal. Cet ouvrage présente aussi des difficultés particulières du fait son gabarit. On ne peut naviguer que dans un sens donc il y a un alternat à gérer".
Mis en service en 1849, aucun accident de cette envergure ne s'est encore produit à ce jour dans le tunnel-canal qui traverse les Vosges du Nord. Six mille bateaux par an empruntent cet ouvrage chaque année et jusqu'à soixante par jour en période estivale.