Synonyme de chance pour un Français sur cinq, selon une enquête menée en 2022 par la Française des Jeux, le "vendredi 13" est traditionnellement un jour particulier pour les buralistes. Un mélange de ferveur, de superstition et d'appât du gain sur fond de crise énergétique et de baisse du pouvoir d'achat en ce vendredi 13 janvier 2023.
"Si je gagne, je penserai à vous ! Si j’ai le pactole, je vous emmène en voyage". Installé à Talange en Moselle depuis 26 ans, Antoine Palumbo, ne compte plus les promesses de ses clients. "Et pourtant je suis toujours là !" confie celui qui est aussi le président de la fédération des buralistes d’Alsace-Moselle.
Plus le même engouement qu'auparavant
"Il n’y a plus la ferveur qu’il y avait dans le temps. Auparavant, un vendredi 13, les gens faisaient la queue devant le magasin dès 6h du matin et le soir. On avait du mal à fermer nos magasins. Il n’y a plus cet engouement parce que les gens peuvent désormais jouer toute la semaine pour la super cagnotte, mais surtout ils ont de moins en moins de moyens."
Isabella De Simone, buraliste à Woippy, près de Metz, confirme : "Il y a quelques années, les gens jouaient un minimum de 10 ou 15 euros, aujourd’hui, c’est entre 3 et 5 euros. On sait qu’un vendredi 13, on va avoir une hausse de fréquentation de l’ordre de 30% mais financièrement c’est beaucoup moins intéressant pour nous puisque la mise est moindre.»
Les gens s’appauvrissent de plus en plus et le seul moyen qu’ils trouvent pour améliorer leur quotidien c’est le jeu !
Antoine Palumbo, président de la Fédération des buralistes d'Alsace-Moselle
Le vendredi 13, reste malgré tout un jour particulier pour les buralistes. Un jour où même ceux qui n’ont pas l’habitude de jouer tentent de décrocher la timbale. A l’occasion de ce premier vendredi 13 de l’année 2023, la Française des Jeux propose un jackpot Super Loto exceptionnel de 13 millions d’euros. Selon elle, 80% des français participeraient, ce jour-là, à des jeux de tirage et 49% à des jeux de grattage. Seront-ils plus nombreux en cette période de crise énergétique ? Une possibilité que n’écarte pas Antoine Palumbo : "Les gens s’appauvrissent de plus en plus et le seul moyen qu’ils trouvent pour améliorer leur quotidien c’est le jeu !"