JO Paris 2024 : qui sont les sportifs lorrains qualifiés aux Jeux olympiques

Une quinzaine d'athlètes de la région, principalement originaires de Moselle, vont prendre part aux JO. D'autres sportifs lorrains seront présents à Paris en tant que remplaçants, avec un petit espoir d'être de la fête. Revue d'effectif.

Pour beaucoup, c'est le rêve de leur carrière. À quelques jours de l'ouverture des Jeux olympiques, voici la liste des athlètes qui représenteront la France cet été à Paris.

Ils y seront

• Yann Schrub (athlétisme : 10.000m / 5.000m). Le Mosellan de 28 ans a obtenu depuis longtemps son ticket pour le 10.000 mètres des JO. Une distance sur laquelle il vient de décrocher la médaille argent au championnat d'Europe de Rome, après sa médaille de bronze en 2022 à Munich. L'étudiant en médecine, qui a mis sa dernière année d'internat entre parenthèses pour préparer les Jeux, ne cesse de monter en puissance. Cet hiver, il est devenu le premier français de l'histoire champion d'Europe de cross-country. Le Sarregueminois veut profiter un maximum de ces Jeux. Vu qu'il a réalisé les minima olympiques sur 5.000 mètres (il est aussi devenu champion de France de la distance), il a décidé de s'aligner sur cette épreuve au Stade de France avec l'ambition d'atteindre la finale. Face à la concurrence, notamment africaine, il vise une place parmi les huit premiers sur 10.000 mètres.

• Auriana Lazraq-Khlass (athlétisme : heptathlon). La Messine de 25 ans semble capable de tout. Sacrée championne de France au printemps, elle a marché sur l'eau lors des championnats d'Europe de Rome. Après avoir battu ou égalé six de ses records personnels sur les sept épreuves de l'heptathlon, elle a décroché une sublime médaille d'argent et son sésame pour les Jeux. Révélation des championnats du monde de Budapest en 2023, la spécialiste des épreuves combinées se nourrit de l'ambiance des grandes compétitions et devrait faire souffler un vent de fraîcheur sur la piste du Stade de France.

• Clémence Beretta (athlétisme : 20 km marche). La Vosgienne de 26 ans est la cheffe de file de la marche athlétique tricolore. Elle s'est qualifiée pour les Jeux au mois de mars en Chine, en explosant son propre record de France (1h28'44). Après sept années passées au Creps de Nancy, Clémence est revenue s'installer dans les Vosges en 2021. Elle s'entraîne désormais avec Pierre, son papa, qui est président du club d'athlétisme de Remiremont. Sixième des championnats d'Europe en 2022, elle n'a pu faire mieux qu'une septième place à Rome en juin dernier. Elle pourrait également être choisie pour former le relais mixte marche marathon. Une épreuve qui va faire son apparition lors de ces JO.

• Lisa Barbelin (Tir à l'arc). Invitée surprise des JO de Tokyo en 2021, la Mosellane de 24 ans arrive à Paris pleine d'ambitions et de confiance. L'été dernier, lors de l'épreuve test des Jeux dans le cadre majestueux des Invalides, elle avait remporté la médaille d'argent, son meilleur résultat en Coupe du monde. Au mois d'août, la pensionnaire de l'Insep visera le podium en individuel et par équipe. Les Françaises ont de sérieuses chances de médaille : Lisa Barbelin, Caroline Lopez et Amélie Cordeau viennent d'être sacrées championnes d'Europe il y a un mois. La native de Ley (Moselle) devrait également être sélectionnée pour l'épreuve mixte.
• Caroline Lopez (Tir à l'arc). À seulement 20 ans, le palmarès de la Mosellane est déjà impressionnant. Multiple médaillée mondiale dans les catégories jeunes, elle a intégré très tôt l'équipe de France senior et complété sa collection de breloques. Une ascension fulgurante, que Caroline Lopez a parfois eu du mal à digérer, notamment lors des compétitions individuelles. Mais l'archère de Cheminot (Moselle) reste très fiable en équipe. Le titre de championne d'Europe remportée avec les Bleues au mois de mai, lui a permis de faire le plein de confiance.
• Magda Wiet-Henin (Taekwondo). Remplaçante à Rio en 2016, éliminée prématurément à Tokyo en 2021, la Nancéienne de 28 ans veut briller lors de ces Jeux à domicile. Depuis deux saisons, Magda domine sa catégorie des moins de 67 kg. Sacrée championne du monde en 2023, elle vient de prendre la médaille d'argent aux championnats d'Europe. Pour performer à Paris, la pensionnaire de l'Insep a beaucoup travaillé sur la gestion de son stress et de ses émotions.

• Hugo Beurey (Aviron). Le Nancéien de 26 ans a obtenu son ticket sur le fil lors des régates de qualification olympique au mois de mai. À Lucerne (Suisse), il a remporté avec son équipier Ferdinand Ludwig la finale du deux de couples poids légers. Un soulagement après des mois de doutes et de galère. Alors qu'ils avaient réalisé un début de saison 2023 tonitruant (deux podiums dont une victoire en Coupe du monde), les Français n'avaient pu défendre leurs chances lors des championnats du monde, la principale porte d'entrée vers les JO, car Hugo était tombé malade. Une pneumonie l'avait ensuite empêché de s'entraîner avant le mois de janvier. Premier rameur des Sports nautiques de Nancy (SNN) qualifié aux JO, Hugo Beurey va jouer sa chance à fond, car sa catégorie disparaîtra des Jeux en 2028.

• Benoît Brunet (Aviron). Cette fois-ci c'est la bonne ! Après avoir échoué à se qualifier lors des trois précédentes éditions, Benoît Brunet va pouvoir s'aligner sur le bassin olympique de Vaires-sur-Marne cet été. Le Lorrain d'adoption - il est arrivé au Pôle France de Nancy en 2009 - fera partie du quatre de pointe avec Thibaud Turlan, Guillaume Turlan et Téo Rayet. Les quatre hommes ont qualifié leur bateau en septembre dernier en prenant la sixième place des championnats du monde en Serbie. Médaillé de bronze aux championnats d'Europe ces deux dernières saisons, Benoît Brunet, qui fêtera ses 33 ans avant les Jeux, a été désigné rameur français de l'année 2023.
• Lucas Kryzs (tir sportif). À 23 ans, le Meurthe-et-Mosellan va découvrir les JO. Originaire de Baccarat et licencié à Nitting (Moselle), il s'entraîne à l'Insep depuis plusieurs saisons. Régulièrement finaliste des grandes compétitions internationales, il a été sélectionné pour trois épreuves à la carabine : 50 mètres 3 positions, 10 mètres et 10 mètres par équipes mixtes. Une catégorie dont il est devenu vice-champion d'Europe en février avec l'Alsacienne Océanne Muller. Pendant les Jeux, les compétitions de tir sportif se dérouleront au Centre national de Châteauroux (Indre).

• Ugo Humbert (Tennis). Le Messin de 26 ans va participer à ses deuxièmes Jeux olympiques. À Tokyo, il avait réussi un joli parcours en se hissant jusqu'en quart de finale. Au Japon, il s'est noué d'amitié avec Jérémy Chardy, qui est aujourd'hui son entraîneur et qui lui a permis de franchir un palier. Très performant depuis un an (trois tournois remportés dont l'ATP 500 de Dubaï), Ugo Humbert est aujourd'hui classé seizième joueur mondial et numéro un français. Il a également été sélectionné pour le tournoi de double avec l'espoir tricolore Arthur Fils. Seul bémol : la terre battue de Roland Garros n'est pas sa surface favorite. 

• Simon Delestre (équitation : saut d'obstacles). Le cavalier mosellan va participer à ses quatrièmes Jeux olympiques, avec son étalon de 11 ans Amelusina. Actuel septième au classement mondial, Simon Delestre brille ces derniers mois sur le circuit international. Avec l'équipe de France, il vient de remporter la quatrième manche de la Coupe des Nations à Rotterdam, en réalisant deux parcours sans faute. Après avoir cassé une rêne à Londres en 2012, après avoir vu son cheval se blesser la veille de la compétition à Rio en 2016, après avoir manqué une médaille avec les Bleus à Tokyo en 2021 suite à un refus du cheval d'une de ses coéquipières, Simon Delestre espère cette fois monter sur le podium en individuel et/ou en équipe dans les jardins du château de Versailles.
• Sarah Bouktit (handball féminin). La joueuse originaire de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) va découvrir les JO avec l'équipe de France, qui défendra son titre au Stade Pierre Mauroy de Lille. Le sélectionneur mosellan Olivier Krumbholz a intégré la pépite du Metz Handball (21 ans) à sa liste de 14 joueuses. Désignée meilleure pivot d'Europe cette saison, Sarah Bouktit s'est fait sa place parmi les Bleues, avec qui elle a été sacrée championne du monde en décembre dernier. Aux JO, elle évoluera aux côtés de deux de ses partenaires à Metz : Chloé Valentini et Lucie Granier, mais aussi avec la recrue messine Laura Flippes et son ex-coéquipière Hatadou Sako.
• Vincent Gérard (handball masculin). Vice-champion olympique en 2016, champion olympique en 2021, le Mosellan de 35 ans s'est lancé un dernier défi avant de prendre sa retraite sportive : participer aux JO de Paris. Blessé en début de saison, le gardien originaire de Woippy (Moselle) a préféré quitter le prestigieux club allemand de Kiel qui ne comptait plus sur lui, pour se relancer en deuxième division française avec Istres. Un pari gagnant, puisqu'il a été retenu parmi les 14 joueurs qui tenteront d'offrir à la France son quatrième titre olympique en cinq olympiades.
• Kiliann Sildillia (football masculin). Le défenseur de 22 ans est peu connu du grand public français. Originaire de Montigny-lès-Metz, il a été formé au FC Metz dont il a porté le maillot jusqu'en 2020. Parti en Allemagne au SC Fribourg, il est devenu titulaire indiscutable au poste d'arrière droit et compte déjà 83 matchs avec le club de Bundesliga. Il a été retenu par le sélectionneur des Bleuets Thierry Henry dans sa liste de 18 joueurs pour les JO. 

Ils ont une petite chance de participer

• Félix Bour (athlétisme : marathon). Le Meusien de 30 ans a réalisé les minima sur marathon (2h06'46) à Valence en décembre dernier, mais trois autres français ont signé des meilleurs chronos que lui. Il se retrouve donc premier remplaçant et prépare les JO avec les Bleus à Font-Romeu. En cas de blessure ou de litige (Mehdi Frère, un des marathoniens français est actuellement suspendu à titre provisoire par la fédération), Félix serait sélectionné pour ces premiers Jeux.
• Valentin Onfroy (aviron). Le Verdunois de 30 ans qui a déjà participé aux Jeux de Rio en 2016, a été retenu comme remplaçant en équipe de France. En cas de blessure ou d'indisponibilité d'un des membres du quatre de pointe, le pensionnaire du Pôle aviron de Nancy prendrait sa place dans le bateau.
• Marie-Ange Rimlinger (athlétisme). La sprinteuse forbachoise de 23 ans a été retenue comme remplaçante dans le relais 4 fois 100 mètres français. Membre du collectif tricolore depuis 2 saisons, elle ne devrait courir au Stade de France qu'en cas de blessure d'une de ses coéquipières.