Le maire LR a été renvoyé devant le tribunal correctionnel d'Epinal. François Grosdidier est soupçonné de "prise illégale d'intérêts". Le complément d'enquête demandé par la justice l'a mis hors de cause pour le "détournement de fonds publics".
Le maire de Metz François Grosdidier (LR) a été renvoyé devant le tribunal correctionnel d'Epinal pour "prise illégale d'intérêts" -mais pas pour "détournement de fonds publics"- par la chambre de l'instruction de Nancy, a annoncé mardi 31 août son avocat à l'AFP. "Nous contestons formellement ces incriminations et nous nous interrogeons sur l'opportunité d'un pourvoi en cassation", a ajouté Me Alain Behr.
L'affaire a débuté en février 2013 par une plainte avec constitution de partie civile de Philippe Mousnier, ancien adversaire politique de l'édile, selon qui
M. Grosdidier aurait utilisé à deux reprises des fonds de sa réserve parlementaire pour subventionner l'association Valeur Écologie, dont il était le président. Un juge d'instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu, confirmée en appel en juin 2017 par la chambre de l'instruction de Metz. L'association Anticor avait ensuite introduit un recours en cassation. La Cour de cassation avait cassé le non-lieu et renvoyé cette affaire devant la chambre de l'instruction de Nancy.
François Grosdidier a été élu maire de Metz en 2020. Il avait été auparavant maire de la ville voisine de Woippy entre 2001 et 2017. Alors qu'il était sénateur-maire UMP de Woippy, M. Grosdidier a été condamné en 2015 pour "détournements de biens publics" pour avoir utilisé un véhicule de fonction de sa mairie pour se rendre fréquemment à Paris, à l'époque où il était député et candidat à la présidence de l'UMP en 2004.