Zoom sur le grand format du jour : l’apprentissage de l’allemand en Moselle.
Chaque jour, ce sont près de 18 000 Mosellans qui se rendent en Allemagne pour y travailler. De l’école élémentaire aux études supérieures, l’apprentissage de l’allemand est un atout majeur pour l’insertion professionnelle en Moselle, et cela commence dès le plus jeune âge.
A L’école biculturelle Gaston Hoffman de Metz, les élèves commencent l’apprentissage de cette langue dès le CP. Dans la classe, une enseignante, mais aussi une assistante linguistique. La date du jour, les mois et les chansons sont en allemand.
A l’école Saint-Pierre de Thionville, les petits élèves commencent l’allemand dès la maternelle. Une intervenante prend une fois par semaine des groupes de 10 enfants.
Au CM1-CM2, ce sont des cours entiers qui sont donnés en allemand. La classe est encadrée par un binôme de professeurs franco-allemand.
Les mathématiques, mais aussi le sport sont en allemand.
Le lycée André Citroën de Marly a lancé il y deux ans un bac professionnel franco-allemand maintenance des véhicules automobiles. Au programme : trois heures d’allemand par semaine, des rencontres avec des élèves allemands et un stage dans des entreprises sarroises.
A l’obtention de leur diplôme, « ils auront une mention mobilité, cette mention leur ouvre plus de portes pour aller travailler en Allemagne », explique Jérôme Bauer, enseignant en maintenance automobile.
Depuis 1988, une licence EFA (études franco-allemandes) communication et coopération transfrontalières propose aux étudiants une formation binationale et pluridisciplinaire entre Metz et Sarrebruck. Il existe aussi d’autres cursus universitaire, comme Eléonor, qui prépare un Master de management franco-allemand à l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Metz.
Dans la région, parler allemand permet de faire la différence sur le marché du travail. Ces dernières années, il y a eu une multiplication des cursus franco-allemand.
En Moselle, 60% des élèves apprennent l’allemand dès l’école élémentaire contre 10% pour le reste de la France.
Reportage d'Inès Lagdiri :