Depuis décembre 2018, la première phase de récupération des concessions abandonnées dans le cimetière de Clouange a débuté. L’objectif : retrouver les familles des défunts, avant le réaménagement de la nécropole.
Les pierres s’effritent, les concessions tombent en ruine. La végétation reprend peu à peu ses droits. Lundi 18 février 2019, le conseiller municipal délégué aux travaux et à la sécurité de Clouange (Moselle), François Biasini, était présent au cimetière de sa commune pour superviser l’installation de panneaux devant les concessions abandonnées.
Avec ces panneaux, la mairie espère trouver des informations sur les personnes défuntes, dont les sépultures à l'abandon sont parfois centenaires. « Toute personne susceptible de fournir un renseignement sur cette concession abandonnée est priée de s’adresser à la mairie », peut-on lire sur les écriteaux.
« On va manquer de place »
A l'issue du conseil municipal de décembre 2018, la première phase de récupération des emplacements a débuté. Les successeurs ou héritiers des personnes inhumées ont 12 mois pour se manifester. Dans le cas contraire, la mairie pourra récupérer les concessions abandonnées.La municipalité a également constitué un dossier consultable en mairie. En tout, la procédure devrait durer trois ans.
Sur les hauteurs du cimetière, malgré douze nouveaux emplacements, l'espace disponible se fait rare selon François Biasini :
[Ce] travail est nécessaire car on ne peut pas agrandir le cimetière à l’infini. A un moment donné, on va manquer de place.
Une tâche difficile
Recherches dans les archives, photos, cartographie des emplacements : pour la municipalité, le travail n’est pas des moindres.Mais le plus dur reste à venir. Le maire de Clouange, Stéphane Boltz, explique la complexité de la tâche :
Si aucun héritier ne se présente, les ossements des défunts seront exhumés, puis placés dans un ossuaire.Il est très compliqué de retrouver [la famille des défunts] car la plupart du temps, il s’agit des petits-enfants ou arrière-petits-enfants. Certains se sont manifestés, mais on espère en trouver encore plus bien-sûr.