Depuis les années 90, la Société Protectrice des Animaux de Sarrebourg, propose de garder les animaux en pension. Une initiative qui permet d’éviter les abandons et qui suscite même parfois, des adoptions…
Vous partez en vacances ou en déplacement mais vous ne trouvez personne pour garder votre chien ? Outre les "dog sitters", les pensions chez un particulier ou les gardes à domicile, la SPA de Sarrebourg (Moselle) propose, depuis 1990, sa propre pension : “C’est du dépannage. On propose aussi ce service à des personnes âgées ou malades qui doivent aller à l'hôpital”, explique Patrick Brauer, directeur du refuge.
La proposition fait des heureux. Le refuge accueille toute l’année, en plus de la quarantaine de chiens en attente de familles, environ 15 petits pensionnaires, principalement du secteur ou anciennement passés par le refuge, qui profitent des prés environnants et de la rivière, à quelques pas de là.
Patrick Brauer n’oublie pas la cause pour laquelle il se bat depuis des années : la lutte contre les abandons : “Les abandons sont de plus en plus nombreux. Proposer cette pension permet d’en éviter un certain nombre et même de provoquer des adoptions”, précise le directeur. Il estime que cette solution a permis d’éviter, dans l’année, une vingtaine d’abandons et a permis à trois chiens de trouver leurs nouveaux propriétaires.
Les chats sont plus "dépendants de leur nid"
Si la pension accueille des chiens et même des lapins, Patrick Brauer émet une réserve pour les chats : “Le chat est dépendant de son nid. Pour son bien-être, il vaut mieux le laisser à la maison et demander à quelqu’un de le nourrir. Évidemment il y a des cas exceptionnels où l’on accepte le chat, comme quand le propriétaire est hospitalisé”, précise-t-il.
Pour garder au frais toute la troupe, la structure ne lésine pas sur les moyens. Grande piscine, bac rempli d’eau ou encore bains sont proposés pour garantir le plus grand confort, aux pensionnaires comme aux résidents en attente d'adoption.
Dans l’entraide, la SPA de Sarrebourg souhaite permettre à n’importe quel propriétaire de profiter de l’initiative. L'association n'a pas souhaité donner les tarifs mais indique que le prix est “associatif”. Pour le bien-être de nos amis à quatre pattes, Patrick Brauer recommande toutefois aux propriétaires de ne pas laisser leurs animaux plus de huit à quinze jours, durée à partir de laquelle ils commenceront à trouver le temps long.