Grâce à un formidable élan de solidarité, Thomas, qui a désormais 5 ans, a pu bénéficier d’une opération à la fin janvier, aux États-Unis, pour "reconstruire son oreille". Tout s'est bien passé. La petite famille de Moselle profite maintenant de Los Angeles pendant le suivi post-opératoire.
"Thomas a souvent demandé pourquoi il n'avait pas une oreille comme papa", nous disait Patricia Pigeon, sa maman, le 12 janvier 2021. Atteint d’une microtie de l’oreille droite, il éprouvait des difficultés au quotidien. Il vient de se faire opérer avec succès aux États-Unis, en Californie, à Palo Alto.
Tout s’est bien passé. L'opération a duré 5 heures, et Thomas récupère tranquillement à la maison.
La microtie est une malformation de naissance qui se caractérise par un développement insuffisant du pavillon de l’oreille.
Ses parents, avec l'association "Une oreille pour Thomas", ont réussi à rassembler les 90.000 € nécessaires en six mois. Une somme conséquente pour financer l'opération, environ 85.000 $ et de quoi payer le voyage. Ils ont multiplié les actions et pu compter sur la générosité de particuliers, mais aussi d’entreprises et du Rotary club. Ils ont aussi lancé une collecte en ligne pendant le confinement.
En période de pandémie mondiale de covid-19, il fallait une autorisation spéciale pour pouvoir voyager. La bonne nouvelle est tombée juste avant Noël : les États-Unis autorisent les quatre membres de la famille à entrer sur le territoire, avec un visa pour raison médicale, pour les cinq semaines nécessaires.
Thomas a fêté son anniversaire aux États-Unis, la veille de son opération.
Médiatiser pour informer
C’est dans un article de presse envoyé par un ami que les parents de Thomas ont entendu parler de cette chirurgie possible aux États-Unis.
Une opération que personne ne leur a proposée en France, "car elle n’y est pas pratiquée", nous explique Patricia.
"En France, on nous a demandé d’attendre que Thomas soit âgé de 10 à 12 ans. Ce qui se pratique, c’est la reconstruction par cartilage costal. Il faut que la cage thoracique de l'enfant soit suffisamment développée pour pouvoir prélever du cartilage. Cette solution nous a semblé assez traumatisante." Quand ils ont eu connaissance de la pratique américaine, ils n’ont pas hésité. Aujourd’hui, ils acceptent de médiatiser leur histoire pour, à leur tour, pouvoir aider d’autres enfants.
L'une de nos équipes avait rencontré Thomas et sa famille juste avant le départ. Voyez son reportage.
La petite famille de Moselle est encore pour quelques semaines à Los Angeles pour le suivi post-opératoire. Si tout va bien, elle sera de retour à Varize le 26 février.