A Vaux (Moselle), village de 827 habitants, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe. La municipalité a reçu en décembre 2019 un courrier de l'opérateur Free Mobile, manifestant son intention d'installer une antenne-relais de... 42 mètres de hauteur sur le territoire de la commune.
Le moins que l'on puisse dire est que le courrier recommandé adressé en décembre 2019 à la municipalité de Vaux, en Moselle, a fait l'effet d'une bombe.
Et en ce début d'année 2020, les élus sont mobilisés vent debout contre ce projet d'installation, par l'opérateur Free Mobile, d'une antenne relais de... 42 mètres de hauteur sur le territoire de la commune !Des édiles refusant cette installation, que ce soit sur un territoire public ou privé.
Un projet controversé
En fait, l'opérateur Free Mobile souhaite développer les fréquences: 700/900/1 800/2 100/2 600 Mégahertz.Et au passage intensifier le passage en 3G et 4G, avec en filigrane la 5G.
Ce qui nécessite bien sûr le matériel technologique et technique adéquat, d'où la gigantesque antenne dont l'autorisation d'implantation est sollicitée. D'autant que l'opérateur souhaiterait débuter les travaux en mai 2020 pour une mise en service et couverture prévues en octobre de la même année.
Quant aux risques électromagnétiques, -une législation très encadrée-, Free assure que les normes seront respectées et qu'il n'existe à proximité aucun établissement "sensible" (crèche, école, etc...).
Problème environnemental
Là où le bât blesse notamment, c'est que le village de Vaux se trouve en plein Parc Naturel Régional de Lorraine, espace protégé, d'où le risque de nuisances, notamment visuelles.De plus, les caractéristiques techniques du pylône et les modalités techniques de son installation sont régies par le Code de l'Urbanisme, notamment en matière de demande de permis de construire.
Des normes qui peuvent ouvrir à recours et contestations.
Mais le Code de l'Urbanisme ne peut cependant intervenir sur la question d'éventuelles nuisances relatives aux ondes électromagnétiques, lesquelles sont du ressort de l' Agence Nationale des FRéquences (ANFR).
[#ObservatoireANFR]
— ANFR (@anfr) 6 janvier 2020
Le bilan des sites 4G mis en service en métropole au 1er janvier :
@orange (20 938 sites, + 292 en décembre)
@SFR (18 342 sites, + 124)
@bouyguestelecom (17 896 sites, + 167)
@free (14 825 sites, + 620).
? https://t.co/DOroszdkAk pic.twitter.com/f2iRjcLmMz
Alors les antennes relais sont-elles dangereuses pour la santé? Découvrez sur cette question le dossier de francetvinfo.fr.
L'Agence Nationale des FRéquences en bref
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) gère l’ensemble des fréquences radioélectriques en France. Cette ressource rare et stratégique, utilisée pour toutes les communications sans fil, appartient au domaine public de l’Etat qui en a confié la gestion à l’ANFR.A ce titre, elle a pour mission de négocier, au niveau international, les futurs usages des bandes de fréquences et de défendre les positions françaises.
Elle autorise également toutes les implantations de sites d’émission (>5 watts) sur le territoire et s’assure du respect des limites d’exposition du public aux ondes.
Enfin, elle contrôle l’utilisation des fréquences et assure une bonne cohabitation de leurs usages par l’ensemble des utilisateurs. (source : ANFR).