Poursuivi pour gestion irrégulière de ses déchets après l'affaire des dépôts suspects sur un crassier de Hayange, ArcelorMittal se retrouvait ce lundi 27 mai devant le tribunal correctionnel de Thionville. Le procureur a requis 50.000 euros d'amende. L'affaire a été mise en délibéré au 23 septembre.
Une amende de 50.000 euros a été requise par le procureur du tribunal correctionnel de Thionville, Christelle Dumont, ce lundi 27 mai 2019 contre ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (AMAL) pour gestion irrégulière de déchets et exploitation dans autorisation d'une installation classée pour la protection de l'environnement.
Le jugement a été mis en délibéré au 23 septembre.
Ce procès fait suite à l'affaire de déversements suspects sur le crassier d'Hayange (Moselle) dénoncé par un camionneur d'une entreprise sous-traitante de l'usine de Florange (Moselle) en 2017, l'enquête a démontré l'absence de déversement de produits toxiques.
Elle a pointé en revanche une "gestion irrégulière des déchets."
Ce qu'a contesté M. Ben Ali, le camionneur, présent dans la salle et qui l'a quitté, très en colère.
"J'attends une sanction. Cela fait deux ans que j'en bave et ça ferait un exemple comme on parle d'écologie en ce moment."
Me Bertrand Mertz, avocat de la communauté d'agglomération du Val de Fensch, partie civile a estimé "désagréable" le fait que cette "société de niveau mondial, qui dispose de moyens considérables, n'a pas eu de considération pour le territoire" local.
Dans ses arguments, l'avocate d’ArcelorMittal, Me Joëlle Herschtel a rappelé que "dès septembre 2018, le Parquet de Thionville avait conclu qu’aucun déversement d’acide et aucune pollution n’avaient été constatées sur le crassier et que les résidus concernés par le dépôt 'ne présent[aient] pas, selon la réglementation en vigueur, un caractère dangereux'" et elle a plaidé la relaxe de l'entreprise.