Pollution à Hayange : le chauffeur de camion-citerne persiste et signe

L'homme qui s'était filmé en train de déverser un liquide jaunâtre - de l'acide selon lui - sur un crassier de Hayange, conteste la version d'ArcelorMittal. L'industriel, qui a mené son enquête en interne, affirme que les rejets étaient des boues inoffensives.

Employé par une filiale du groupe Suez, et missionné par ArcelorMittal, il s'attaque à forte partie. Pourtant le chauffeur intérimaire qui avait dénoncé il y a un mois, vidéo à l'appui, le déversement de produits polluants dans la nature, maintient ses allégations.

Le groupe sidérurgique a rendu les conclusions de son enquête interne il y a quelques jours : selon ArcelorMittal, il s'agirait de boues d'hydroxydes de fer - de la rouille. Un résidu inerte dont le dépôt sur le crassier de Marspich (au-dessus d'Hayange) est tout à fait légal. Le crassier fait partie intégrante du site industriel.
En réponse, le chauffeur a publié une vidéo où il réaffirme avoir déversé un liquide corrosif, qui aurait dû être retraité dans un centre spécialisé : 

Témoignage du chauffeur lanceur d'alerte, posté par lui-même sur les réseaux sociaux

Outre l'enquête interne d'ArcelorMittal, d'autres investigations sont en cours. La Direction Régionale de l'Environnement (DREAL) a effectué ses propres prélèvements sur le site, ils sont en cours d'analyse. De son côté le parquet de Thionville a ouvert une enquête pénale.

Pour une personne comme moi, avoir une affaire comme ça... on est à droite, à gauche... je suis perdu.

Devant notre caméra, le chauffeur s'étonne de n'avoir pas été associé, comme témoin principal, à ces différentes enquêtes - ne fût-ce que pour montrer, sur le site, l'endroit précis où il déversait sa cargaison. 
Dans cette interview où il se montre parfois hésitant ou imprécis, notre homme admet avoir du mal à endosser le costume de "lanceur d'alerte" et ses conséquences. Soutenu par une campagne de dons et par la plateforme I-boycot, il attend les résultats de l'enquête avant de chercher à nouveau du travail.
Le chauffeur qui a donné l'alerte conteste la version de l'industriel. ©France 3 Lorraine

 

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