Nancy : la web-série La fille du roi Arthur fait appel au financement participatif pour son tournage dans les Vosges

Elle est passionnée de l’univers médiéval, des légendes arthuriennes et de la série Kaamelott. La Nancéienne Diane Bohlinger a embarqué ses amis dans l’aventure d’une web-série hommage : La fille du roi Arthur. Le projet fait l’objet d’un financement participatif jusqu’au 10 décembre 2020.
 

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Elle imagine le Donon et les plaines de l’Escault peuplés de chevaliers, retentissant des bruits de combats à l’épée et de bons mots échangés à la table d’une taverne.
Diane Bohlinger, jeune Nancéienne à l’énergie communicative, a embarqué amis et famille dans l’aventure de sa web-série.
C’est la pire période pour débuter sa carrière dans le monde du spectacle. Diane sort d’une formation en apprentissage pour devenir chargée de production. En attendant de trouver du travail, elle s’est lancée à corps perdu dans l’histoire d’Ellan, la fille du roi Arthur. Avec ses amis, ils ont créé la Compagnie d’Avallon et scénarisé six épisodes de dix minutes qui seront diffusés sur leur chaine YouTube.

Les Vosges comme Graal

Thibault, le président de la compagnie, photographe et passionné d'escrime médiévale et de spectacles équestres, explique: "je suis comme tout le monde, enfant, j'ai voulu être chevalier."
Ils ont déjà atteint la première étape du financement participatif avec 3.000 euros pour le matériel de tournage. Une partie est prévue autour de Valenciennes où résident certains membres. L’argent supplémentaire servirait à embarquer toute la troupe dans le massif des Vosges, autour de châteaux en ruine à la frontière alsacienne, ou d’en d’autres endroits peuplés de fantômes de guerriers.

Chevaux, costumes et combats

Diane apprend la voltige cosaque avec la troupe de spectacles équestres du Ménil Saint-Michel"On se sent dans une autre époque. En combat ou en spectacle on a des sensations fortes que l’on n'a pas dans la vraie vie. A cheval, c’est pareil", explique-t-elle avec enthousiasme.
Son compagnon, Florian Liétard est membre de la compagnie d’escrime artistique des Fines lames de Stanislas. Lui aussi passionné d’histoire et de reconstitution, il a profité de la fin de sa thèse en mathématiques et informatique pour crée en juillet sa micro entreprise de fabrication de costumes.
"Quand je travaille sur une commande d’une association de reconstitution historique, on essaie d’être très fidèles à ce qui se faisait à l’époque, ne pas surinterpréter ce qu'on voit sur les enluminures par exemple.  Sur un projet comme celui-ci, on est sur du médiéval-fantastique, j’ai plus de liberté de création".
Vous pourrez d’ailleurs retrouver ses pièces en cuir à Nancy au Hameau des artistes (un des marchés de noël d’artisans qui a réussi à se maintenir avec une formule originale : le "click and Colette")

Une fan fiction

C’est à l’univers de la série Kaamelott auquel ils veulent rendre hommage. Au Etats-Unis, cela s’appelle une "fan fiction", quand des passionnés prolongent leur série culte. La fille du roi Arthur aura donc de l’humour.
"Kaamelott, c’est du rythme et des répliques cinglantes. La série allie deux choses qui me plaisent : l’humour et des personnages forts", explique Diane. Si certains sont puristes et ne supportent pas que l’on touche à l’univers d’Alexandre Astier, d’autres sont solidaires et ont bien aidé la troupe en partageant l’appel à financement.

Une fille cachée ?

Quant à savoir si le roi Arthur avait une fille ? L’histoire ne l’a pas retenue. Mais les légendes arthuriennes sont des récits de tradition orale qui ont beaucoup fluctués. Elles ont été mises en forme en France par Chrétien de Troyes au XIIème siècle mais il n’a jamais achevé son épopée.
"On a toutes ces portes-ouvertes, tous ces moment où on ne sait pas, donc on s’y engouffre", explique Florian.
Des scénaristes de BD y ont déjà pensé et le réalisateur Bertrand Tavernier a bien inventé une fille à D’artagnan (campée dans son film par Sophie Marceau). Tout est possible.
Si tout va bien, la Compagnie d’Avallon pourrait débuter son tournage au printemps.
 
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