Mieux connaitre les cyber-risques, un enjeu majeur surtout pour les jeunes qui passent en moyenne 13h30 sur internet par semaine.
Dans son rapport annuel, Symantec révèle que 13.7 millions de Français ont été victimes de cybercriminalité cette année.
Norton by Symantec, célèbre firme qui produit des logiciels anti-virus, vient de publier les résultats de son rapport annuel sur les cyber risques.
Au cours de l’année écoulée, 13,7 millions de Français ont été victimes d’actes de cybercriminalité.
Les attaquants continuent de profiter d’un manque de vigilance de la part des utilisateurs.
Le coût financier lié au cyber crime s’élèverait à près d’ 1,8 milliard d’euros en France.
Des Français trop laxistes
L’enquête, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 20 907 personnes répartis dans 21 pays, dont 1 008 Français, illustre l’impact de la cybercriminalité et révèle qu’alors que la prise de conscience commence à s’intensifier, de nombreuses personnes restent trop laxistes quant à la protection de leurs informations personnelles.
Ainsi 77% des Français savent qu’ils doivent activement protéger leurs informations en ligne, mais sont toujours enclins à cliquer sur des liens ou à ouvrir des pièces jointes douteuses provenant d’expéditeurs inconnus.
Les catégories les plus affectées par le cybercrime sont les 18-34 ans.
29 % d’entre eux en ont été victimes l’an passé.
Par ailleurs, 31% des voyageurs fréquents, 26% des parents et 21% des hommes ont reconnu avoir été concernés par le sujet au cours de l’année passée.
« La conclusion de notre rapport 2016 est sans appel : les internautes ont de plus en plus conscience qu’il est indispensable de protéger leurs informations personnelles en ligne mais n’ont pas envie de prendre les précautions adéquates pour assurer leur sécurité », déclare Laurent Heslault, expert en cyber-sécurité Norton by Symantec.
Le besoin d’éducation n’a jamais été aussi fort et il est donc crucial de prendre des mesures appropriées.
Prise de conscience
Les internautes considèrent la cyber-criminalité comme un risque équivalent à ceux du monde réel.
- Près de la moitié des internautes déclare qu’il est devenu plus difficile d’assurer sa sécurité en ligne que dans le monde physique et réel
- Presque la moitié estime que saisir ses informations financières sur Internet, en étant connecté à un réseau Wi-Fi public, serait plus risqué que de lire à voix haute son numéro de carte dans un lieu public ;
- Un Français sur 2 pense qu’il est plus probable que quelqu’un accède frauduleusement à leurs appareils domestiques connectés plutôt qu’à leur logement.
Vol de mot de passe et fraude à la carte bancaire
Les actes de cybercriminalité les plus fréquents en France sont le vol de mot de passe (14 %) et la fraude à la carte de crédit (10 %).
Et pour cause :
- Les Français ne vérifient pas toujours le niveau de sécurité des sites Web lors de leurs achats en ligne
- 1 Français sur 5 partage ses mots de passe
- Près d’1 Français sur 2 utilise le même sur plusieurs plates-formes et comptes
Mauvaises habitudes
Les utilisateurs manquent de vigilance et manifestent des habitudes en ligne risquées lorsqu’il s’agit de protéger leurs informations personnelles en ligne.
- L’email : 65 % des Français ont ouvert une pièce jointe provenant d’un expéditeur inconnu, mais seulement 35 % d’entre eux ont ouvert la porte à un étranger.
- Le gap générationnel. La génération Y montre des habitudes étonnement peu sérieuses en ligne et partage facilement ses mots de passe, mettant ainsi en danger sa sécurité en ligne.
- La faille du mot de passe. Un internaute sur 5 partage ses mots de passe avec d’autres personnes et nombre d’entre eux ne voient pas le danger d’utiliser les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes ;
- Le manque de protection. 35 % des Français ont au moins un appareil non protégé.
- L’envie de rester connecté en permanence fait que 25 % des Français préféreraient installer un programme tiers pour accéder à un Wi-Fi public plutôt que de s’en passer.
Education et Responsabilité
L’éducation autour de la sécurité en ligne est donc essentielle.
Et elle passe, entre autres, par des sensibilisations dans les établissements scolaires comme au CFA d'Obernai.
Car les jeunes sont des victimes idéales.
Ils passent en moyenne 13h30 sur internet. Et les dangers ne manquent pas : cyberprédateurs, endoctrinement, radicalisation.
Liste des sites utiles
- Pour signaler une infraction sur le Net et obtenir des conseils : www.internet-signalement.gouv.fr
- Pour être informé en matière de protection des informations personnelles sur le Net : www.cnil.fr
- Pour muscler son esprit critique et déjouer la désinformation sur le Net : www.stopintox.fr
- Pour vérifier la véracité d’une information sur le Net et débusquer les Hoaxes : www.hoaxbuster.fr
- Pour apprendre à décrypter l’actualité et analyser les images : www.arretsurimages.net
- Pour retirer des photos ou des propos blessants sur le Net et être accompagné en cas de cyberharcèlement : www.netecoute.fr ou 0800 200 000
- Pour apprendre à déconnecter la nuit et retrouver le sommeil : www.reseau-morphee.fr
- Pour s’informer et être accompagné en cas d’addiction ou de pratique excessive des écrans : www.drogues-info-service.fr ou 0 800 23 13 13
- Pour s’informer ou prévenir une situation de radicalisation : www.stop-djihadisme.gouv.fr ou 0800 00 56 96
- Pour signaler une situation de harcèlement : www.nonauharcelement.education.gouv.fr ou 3020