C'est ce dimanche 19 novembre la journée nationale de la Trisomie 21. Dans les Ardennes, l'association organisait la 15e édition de l'opération "petits déjeuners". Une action qui gagne, chaque année, du terrain.
Ils étaient à pied d'œuvre très tôt ce dimanche matin les bénévoles de l'association Trisomie 21 Ardennes. 250 d'entre eux ont distribué 4600 petits déjeuners sur l'ensemble du département des Ardennes, entre 8 h et 10 h.
Depuis 15 ans, l'opération petits déjeuners est un rendez-vous très important et une organisation chaque année plus conséquente encore. Plusieurs sites de préparation avaient été mis en place pour que de Nouzonville à Sedan jusqu'à Charleville-Mézières en passant par Vouzier, l'ensemble du département des Ardennes soit couvert.
Cette année des habitants de 202 communes avaient commandé leurs petits déjeuners. Plus que l'an passé.
Le respect de leur choix de vie.
Au-delà de la livraison, l'important pour l'association est de toucher le maximum de personnes et ainsi communiquer sur l'association, les familles, les enfants et les jeunes adultes concernés.
C'est pouvoir évoquer avec elles "les valeurs que l'on défend", précise Véronique Nonon la présidente de l'association Trisomie 21 Ardennes et vice-présidente de l'association nationale.
"Quand on a envie d'y croire, il peut se passer des choses. Nous voulons que le choix de vie et la parole des personnes atteintes de trisomie 21 et donc de déficience intellectuelle soient respectés. Que tous est droit à cette parole. Nous voulons que la société soit la plus inclusive possible."
Connaître, accompagner et promouvoir le projet de vie.
Cette opération "petits déjeuners" est aussi évidemment un apport financier très important qui permet globalement à l'association de fonctionner pendant une année.
Ces recettes permettent de payer notamment les salariés de l'association et de défendre un nouveau métier créé à titre expérimental il y a deux ans : l'assistant au projet de vie. CAP Projet : connaître, accompagner et promouvoir le projet de vie est le rôle de cette personne chargée d'être aux côtés des familles qui en ont besoin et de soutenir le projet de vie de leurs enfants ou jeunes adultes.
"Il faut que ce métier soit reconnu et puisse se développer" insiste Véronique Nonon. "C'est ma vie et je la choisis, ce slogan est celui de tous les enfants et adultes atteints de trisomie 21 et de leurs familles."
Un slogan et des projets souvent entravés par la lourdeur administrative qui rend encore compliqué la scolarisation en milieu ordinaire, ou encore l'apprentissage d'un métier et l'entrée dans le monde dit normal du travail.
Petit à petit, les situations avancent, mais quels combats.
Pour plus d'informations encore sur le travail de l'association Trisomie 21 Ardennes
