Alors que la région est encore en partie sous les eaux, une taxe en place depuis cette année a vocation à financer les travaux d'entretien des digues. Une taxe passée totalement inaperçue.
Vent debout, l'association des maires de France s'est dite hostile à la nouvelle taxe dite GEMAPI demandant à l'Etat d'assumer "en première ligne" la responsabilité du risque inondation.
Dans une tribune de janvier, l'Association des maires de France (AMF) demande que l'État assume "en première ligne" la responsabilité de la protection contre le risque inondation et mette en oeuvre "des moyens financiers appropriés".
"Alors que de nombreux territoires subissent à nouveau d'importantes inondations", l'AMF souligne les difficultés liées à la compétence "gestion des milieux aquatiques et préventions des inondations" (GEMAPI) entrée en vigueur le 1er janvier.
"Pour l'AMF, le financement des digues et la responsabilité qui en découle doivent demeurer à la charge de l'État qui devrait mettre en oeuvre des moyens financiers appropriés pour accompagner les territoires, au rebours des ponctions opérées par l'État sur les budgets d'intervention des Agences de l'eau", écrit l'association.
"Afin que la protection des personnes et des biens contre les inondations soit organisée dans les meilleures conditions possibles, l'AMF renouvelle ses demandes pour que l'État assume, en première ligne, la responsabilité de la protection générale contre le risque inondation", poursuit-elle.
L'AMF, qui regroupe la quasi-totalité des maires, souhaite par ailleurs que la Conférence nationale des territoires (CNT) semestrielle "se penche à nouveau sur le rôle et les missions de l'État au regard de la compétence GEMAPI". Cela, "en particulier pour ce qui concerne les systèmes d'endiguement, les digues domaniales" et l'organisation générale du dispositif.
Source : AFP