Elle l'avait annoncé le 31 octobre dernier. La Fédération nationale des travaux publics a choisi les préfectures champardennaises pour manifester contre la hausse des carburants ce 5 novembre, car elle estime la région "particulièrement touchée".
Il est surnommé le "fioul rouge". Le GNR, gazole non routier, auquel on ajoute un genre de colorant rouge pour que les autorités puissent contrôler qu'il n'est utilisé que pour des engins non routier (engins de chantier ou agricoles).
Blocage des préfectures de Champagne-Ardenne
Jusqu'à présent, la fiscalité de ce gazole est légèrement plus faible que celle des autres véhicules. Mais les choses vont changer, ce qui inquiète fortement la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), qui a prévu de bloquer les préfectures de Champagne-Ardenne ce 5 novembre.
"700 millions d'euros de coût"
Seulement, le gouvernement a prévu dans sa loi de finance 2019 la fin de cet avantage fiscal, en supprimant le GNR. Une mesure qui ne passe pas pour la FNTP, qui estime le coût de la mesure à "700 millions d'euros pour la seule filière des travaux publics dès l'an prochain et 500 millions d'euros sur la consommation directe des engins, du reste de la filière et un surcoût du fait de l'augmentation de la demande de gazole que cela entraînerait".
Cette hausse représente 50 cents par litre, soit une augmentation de 50%.
La FNTP a choisi la Champagne-Ardenne pour ces opérations, car la région est fortement touchée, du fait de sa ruralité. En dehors des grandes villes, le secteur a déjà encaissé une baisse de 40% de son activité depuis la crise en 2008.