Air France-KLM, qui a affiché une perte nette de 320 millions d'euros au premier trimestre 2019, compte réduire la voilure de son activité court et moyen-courrier, face à la concurrence des compagnies low-cost. 465 postes seraient menacés, selon des sources syndicales.
Air France-KLM s’apprête à rentrer dans une zone de turbulence. Le groupe aérien, l’un des plus puissants en Europe, accuse le « coût » des compagnies low-cost et une concurrence accrue. Il a affiché une perte nette de 320 millions d'euros au premier trimestre 2019. En conséquence, sa direction s’apprêterait à dévoiler, lundi 13 mai, un plan de départs volontaires qui concernerait 465 suppressions de postes parmi son personnel au sol en France, a-t-on appris ce mardi 7 mai de sources syndicales.
Ces réductions d'effectifs toucheraient la plupart de ses bases régionales. Orly et Marseille seraient les escales les plus affectées par ce plan, avec 63 emplois supprimés chacune, indique une source syndicale qui cite un document transmis par la direction générale des ressources humaines en vue du comité social et économique central (CSEC). A Strasbourg, 35 postes sont concernés (sur 107 équivalents temps plein), tandis qu’à Mulhouse, 18 suppressions seraient prévues.
L’escale en a déjà vu d’autres : l’abandon des lignes Paris-Orly, Paris-Lille et le transfert des passagers qui souhaitent se rendre à Charles-de-Gaulle vers le rail. A Strasbourg, ce sont les liaisons vers Lille ou vers Bordeaux qui se sont retrouvées en péril. Fin avril, la section CGT strasbourgeoise craignait déjà les conséquences d’une baisse de 15% de l’activité globale sur le réseau du court courrier d’ici la fin de l’année 2021.
La direction d’Air France n’a pas commenté ces chiffres. Elle a toutefois confirmé la tenue d’un CSEC le lundi 13 mai pour "une information préalable à une consultation sur un projet de réduction des effectifs sol du court-courrier, basé exclusivement sur le volontariat".