Du haut de ses presque 86 ans, René Maire n'arrête pas. Il passe son temps dans ses ateliers. Deux antres aménagés en sous-sol dans lesquels il s'adonne à ses deux passions : le bois et la musique.
René Maire fait partie de ses gens qui ne s'ennuient jamais. A presque 86 ans, il a encore des idées et des envies plein la tête. Et ses envies, René a pour habitude de les mener à bout. Des passions qui occupent toutes ses journées de joyeux retraité.
Je ne sais pas l'expliquer. Le bois m'attire
A l'image de son grand-père, René Maire aime bricoler et particulièrement travailler le bois. Habitant Aubure, plus haut village d'Alsace, le bois fait partie de son environnement. Frêne, cerisier, érable, bouleau... Les essences locales sont nombreuses et peuvent se transformer de plusieurs façons pour son plus grand plaisir. Quand nous sommes allés le voir, il fabriquait des petites roues pour une future création.
"C'est un travail minutieux, ce n'est pas toujours simple... Il faut de la patience" lance-t-il entre deux découpes de bois... Mais peu importe, René continue inlassablement à créer. "J'aurais pu en faire mon métier, mais le service militaire est passé par là et puis j'ai un peu perdu la main (...) J'ai travaillé aux P.T.T ce qui me laissait du temps" pour travailler le bois. Boîtes, petits instruments de musique, engins de tous genres, chaque morceau de bois reprend vie sous sa dextérité "et je ne fais jamais de plan" précise-t-il fièrement.
Et comme René est curieux de tout, il s'est aussi très jeune intéressé à la musique. "Quand je suis allé à l'école durant l'Occupation de 1942 à 1944, le chant faisait partie du programme. Le maître utilisait un harmonium et un jour je l'ai ouvert pour y jouer quelques notes", s'en suivent huit années de piano et des décennies d'orchestres. Aujourd'hui il continuent à composer dans son studio équipé comme un studio professionnel. Après être passé par le jazz, la valse et le blues, il se consacre à la musique populaire. 250 de ses compositions sont déposées à la Sacem et diffusées à la radio. Tout est fait sur ordinateur sur lequel René est très à l'aise.
"On porte la musique en soi, on ne peut pas la donner. On l'a ou on ne l'a pas" conclut-il. Et des mélodies, il en écrira encore tout en voulant se consacrer, également, à un nouveau hobby "mais je ne trouve pas le temps pour le moment" : la peinture.